En abattant un chasseur russe dans le ciel syrien, les militaires turcs étaient sans doute loin d'imaginer qu'ils frappaient en même temps une autre cible, à savoir l'économie de leur propre pays, notent des journalistes français. La Turquie paie à présent pour ce pas imprudent, subissant de plein fouet les sanctions russes.
D'après les analystes, les sanctions russes n'auront au début qu'un effet réduit sur l'économie turque, mais si le boycott des voyagistes russes dure plus de trois mois, Ankara essuiera des pertes importantes.
Parallèlement, d'autres pays se battent déjà pour les touristes russes. En raison des tensions internationales, le marché touristique pourrait bénéficier à l'Italie. En outre, les stations balnéaires d'Israël sont également prêtes à accueillir les touristes russes.
Auparavant, la Russie était le deuxième pourvoyeur de touristes de la Turquie. En 2013, les stations balnéaires turques ont accueilli 4,12 millions de Russes et en 2014, 4,3 millions.
L'avion russe Su-24 a été abattu par la Turquie le 24 novembre 2015 au-dessus de la Syrie. Ankara prétend que le chasseur a violé l'espace aérien turc, ce que la Russie dément. L'un des deux pilotes a été tué par des Turkmènes syriens, l'autre a été sauvé.