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6 mars 2016 03:46

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3/03/2016 – 08h00 Cancale (Breizh-info.com) – Soixante migrants devraient arriver prochainement à Cancale, paisible cité côtière du nord de l’Ille-et-Vilaine. Et cela ne fait pas que des heureux dans la commune .

Le maire, Pierre-Yves Mahieu (droite), par ailleurs conseiller général, s’était prononcé il y a quelques mois pour l’accueil « d’une famille, pour répondre à la sollicitation de l’Etat lorsqu’il a demandé aux communes et aux paroisses de France de se mobiliser » nous dit-il, joint par téléphone.  « C’était pour un projet d’accueil de longue durée, mais nous n’avons pas été sollicités pour cela. ».

Quelques mois plus tard, ce sont donc les migrants de Calais qui devraient être amenés à Cancale, via l’État directement : une nouvelle fois, c’est lui qui a réquisitionné un bâtiment public lui appartenant, en l’occurence un ancien hôpital afin d’y mettre en place un Centre d’accueil et d’orientation pour migrants.  Les élus locaux n’ont pas vraiment eu le choix, mais ne s’y sont pas opposés non plus. 

(...) M. Mahieu voudrait n’accueillir que de futurs demandeurs d’asile en France. Enfin, souligne-t-il « je souhaite que l’État nous donne la garantie qu’ils auront quitté Cancale à la fin du mois de juin, avant la période touristique ».

Quand on lui demande pourquoi il accepte cette décision de l’État sans rien dire, comme beaucoup d’autres maires de droite, M. Mahieu précise : « je suis républicain, nous avons un État, un gouvernement, et le maire doit faire fonctionner la démocratie ».(...)

Enfin, l’élu nous explique qu’une réunion d’information avec le préfet se tiendra ce jeudi soir, à 19h45 à la salle Cancaven. Une trentaine d’associations ont été conviées. « Nous avons souhaité inviter un large panel de la commune, autour de quatre axes principaux : les associations à vocation maritime, les acteurs du milieu scolaire (l’ancien hôpital étant à proximité d’une école), des acteurs économiques et de sa santé, mais aussi ceux qui participeront à l’accueil et à l’aide apportée à ces migrants », nous déclare M. Mahieu.

Ces soixante migrants de Calais, rentrés illégalement sur le territoire français et dont il est possible que certains participent aux affrontements quotidiens dans la jungle de Calais, pourront durant cet accueil faire leur demande d’asile, en partenariat avec les associations qui collaborent à leur installation en France. Une fois le processus enclenché, ils devraient s’installer durablement en France, comme beaucoup d’autres immigrés avant eux depuis quarante ans.

Cette arrivée de migrants est loin de faire l’unanimité. La population n’a pas été consultée sur la question ; elle pourrait, comme d’autres communes ayant collaboré au processus d’accueil des immigrés, sanctionner les élus locaux lors des prochaines élections. « Si on arrive jusqu’aux élections » nous confie Bertrand, un habitant du cru, salarié d’un grand groupe de la région malouine et par ailleurs engagé politiquement à droite.

« L’invasion continue, avec l’accord de la droite. Ils sont en train d’étaler le problème, mais ça n’est pas une solution, il en arrive tous les jours. Il faut tout bloquer et aider la Hongrie et les pays de l’Est ! On a rien contre ces gens, mais on ne veut ni vivre avec eux, ni partager notre ville ou notre pays. (...)

Jocelyn lui, habitant de La Gouesnière (petite commune voisine de Cancale), au chômage depuis peu, n’en revient pas : « du jour au lendemain, on trouve des logements, c’est effarant, dégoûtant. J’ai perdu ma mère l’année dernière. Malade, elle a été des années sur liste d’attente sans jamais obtenir un logement social sur la Côte d’Emeraude. Là, ces types viennent nous parler de solidarité et de devoir d’accueil ? Mais ils n’ont jamais rien fait pour les gens de chez eux… (...)

Comme souvent en Bretagne, des personnes âgées de la commune que nous avons interrogées expriment un avis différent. Josiane y voit « de l’ouverture », et une « solidarité nécessaire pour bien vivre ensemble », elle qui nous confie par la suite avoir quitté la région parisienne « parce que ça devenait dangereux là où j’habitais ». 

Sur le site du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU, les chiffres de l’immigration sont préoccupants : 130 000 arrivées par la mer depuis le début de l’année, plus d’un million depuis 2015, et une progression exponentielle. Les soixante relocalisés de Cancale en annoncent beaucoup d’autres.

Seuls les pays d’Europe Centrale se préoccupent actuellement de fermer les frontières et protéger leurs citoyens. Les dirigeants occidentaux, Angela Merkel et le gouvernement français en tête, semblent avoir déjà renoncé à la civilisation européenne.

 Crédit photo : DR
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CITOYENS ET FRANCAIS