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david MIEGE
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15 mars 2016 20:09

L‘opération russe en Syrie, lancée le 30 septembre 2015, aura duré cinq mois et demi. Au cours de cette période, Moscou est parvenue à remplir la majorité des objectifs militaires et stratégiques qu’elle s’était fixés – publiquement ou secrètement – à l’automne de l’année dernière.

Personne ne se pose plus la question de savoir si le régime de Bachar el-Assad sera maintenu à moyen terme. Il le sera.(...)

Couvertes par les avions militaires russes, l’armée gouvernementale et les forces qui la soutiennent (en premier lieu, le Hezbollah libanais et le corps expéditionnaire iranien) ont gagné du terrain sur les groupes d’opposition, renforcé leurs positions dans les zones côtières et les environs de Hama et de Homs et, ces derniers temps, aussi sur le « front nord » : à l’approche d’Alep et autour de la frontière turque.

L’initiative est décidément passée du côté des partisans du président Assad, qui se sont mis à évoquer de plus en plus souvent la nécessité de développer leurs succès et de reconquérir tous les territoires « occupés par les terroristes ».

Pourtant, il est peu probable qu’une telle option ait fait partie des plans de Moscou. La reconquête de tout le territoire syrien aurait pu prendre des années, et sans la moindre garantie de succès.

Damas s’appuie avant tout sur la minorité alaouite [dont est originaire le clan Assad], très affaiblie par cinq années de guerre. L’approche maximaliste, défendue par une partie de l’entourage d’Assad, aurait pu conduire Moscou à s’enliser dans une guerre lointaine en se mettant de plus en plus à dos les acteurs clés de la région, en premier lieu la Turquie et les monarchies du golfe Persique.

En annonçant son retrait lundi soir, Moscou a de sérieux motifs pour présenter la campagne syrienne comme une victoire. Au moins parce que la trêve proclamée par les présidents Poutine et Obama a été rendue possible, en premier lieu, par le revirement dans les combats induit par l’intervention de l’aviation russe.

Le principal risque pour Moscou, aujourd’hui, est lié à ce que feront les adversaires d’Assad en Syrie et à l’étranger après le retrait de ses troupes aériennes. Si les négociations de paix sont rompues et que des combats reprennent, les troupes gouvernementales, demeurées sans allié clé, pourraient recommencer à perdre la guerre.

Pourtant, on imagine difficilement que les représentants russes n’aient pas abordé une telle option lors des consultations avec les États-Unis et les pays arabes.
Il est beaucoup plus logique de supposer que les dirigeants russes ont pu obtenir de leurs partenaires étrangers certaines garanties sur le fait que Bachar el-Assad, privé de l’aide de Moscou, ne subira pas le même sort que le dirigeant afghan pro-soviétique Najibullah, renversé puis châtié par ses adversaires.
Un tel scénario aurait en effet des conséquences catastrophiques pour la réputation de Moscou, dans la région mais aussi dans le monde entier.

Départ des premiers appareils russes de la base de Lattaquié, en Syrie

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