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david MIEGE
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20 août 2016 02:27

La semaine prochaine le président turc Recep Tayyip Erdoğan se rendra en Iran. Comme l’affirme l’agence iranienne Fars, cette visite pourrait jeter les fondements d’une coalition tripartite avec la participation de la Russie, de la Turquie et de l’Iran.

 

Aussi curieux que cela puisse paraître, la proposition émanait du chef de l'Etat turc, il soulevait le thème lors d'un entretien téléphonique avec le président iranien Hassan Rohani quatre jours après la tentative du coup d'Etat en Turquie dans laquelle Washington serait impliqué, selon Ankara. Dans une interview accordée à Sputnik, Mevlüt Çavuşoğlu, le ministre turc des Affaires étrangères, a réaffirmé la volonté de la Turquie d'unir les efforts en Syrie où la situation ne fait qu'empirer.

 

"Nous devons réunir nos efforts en quête de règlement politique, de cessez-le-feu. Nous avons souligné à maintes reprises en période de crise dans nos relations qu'il était impossible d'assurer un règlement stable en Syrie sans la participation de la Russie et nous insistons sur ce point. Cela concerne également l'Iran. Nous poursuivons les pourparlers avec ce pays et nous entendons raffermir la coopération sur ce volet".

Le directeur du Centre arabe d'analyses et de recherches politiques et sociales basé à Genève Riadh Sidaoui estime qu'une alliance entre ces trois pays est envisageable surtout sur fond de réchauffement entre Moscou et Ankara.

"Je pense qu'on observe un changement assez important depuis l'échec de la tentative du coup d'Etat militaire en Turquie. On voit des déclarations importantes de la part d'Erdogan qui s'approche de la Russie. Après la tentative du coup d'Etat avec l'Occident qui serait derrière, si ce changement aura lieu, je pense que la carte du Moyen-Orient se dessine d'une autre façon que telle qu'elle a été planifiée par des cercles occidentaux".

De l'autre côté, la Russie et l'Iran continue à intensifier leur coopération dans le domaine militaire. Téhéran a permis à la Russie de déployer sur la base aérienne iranienne d'Hamadan ses bombardiers Tu-22M3 et Su-34 ce qui a provoqué un tollé aux Etats-Unis. Le département d'Etat américain a mis en question la légitimité de la présence des forces aérospatiales russes à l'aérodrome d'Hamadān, en Iran, n'ayant pour autant pas présenté de preuves. Commentant les tentatives des Etats-Unis d'accuser la Fédération de Russie de violation de la résolution de l'Onu sur l'Iran, Riadh Sidaoui s'interroge sur les véritables enjeux de Washington en Syrie:

"Ce déploiement des forces [russe, ndlr] vise à éradiquer le terrorisme de Daech. Ce qu'ont fait des Russes et des Iraniens ça va dans le bon sens et au nom de la grande cause. Cette cause est d'éradiquer le terrorisme dans la région. Si on voit mal cette collaboration militaire, la question se pose: pourquoi? Certains indiquent que le terrorisme de Daech perdure et persiste dans la région afin de réaliser des objectifs stratégiques notamment la division et le partage de la Syrie et de l'Irak".

 

Tout porte à croire qu'en effet la Turquie voudrait bien rejoindre l'alliance stratégique objective entre la Russie et l'Iran. Riadh Sidaoui ne doute pas de l'efficacité d'une telle coalition: "La donne est en train de changer. Dès que la Turquie adhère complétement à cette alliance, les terroristes vont avoir plus tôt et rapidement leur fin en Syrie. Dès que la Turquie coupe tout soutien logistique aux terroristes de Daech ou d'Al-Nosra, je pense que l'armée syrienne, avec l'appui des forces aériennes russes, va gagner facilement la guerre contre le terrorisme et la Syrie se stabilise".

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