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david MIEGE
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14 septembre 2016 15:20

14/09/2016 – 07H00 Nantes (Breizh-info.com) – Les contribuables nantais qui reçoivent ces jours-ci  leur avis d’imposition peuvent s’attendre à une (très) mauvaise surprise. Contrairement aux deux tiers des villes françaises où la hausse de la taxe d’habitation et de la taxe foncière s’établit à 1 % – soit la revalorisation des bases votée au Parlement en loi de finances 2016 –  à Nantes les impôts locaux font cette année un bond de 6,5 % en moyenne. Une hausse qui classe l’agglomération nantaise au 2ème rang sur le podium des villes de France. Une médaille d’argent, si l’on ose dire, dont les Nantais se seraient sans doute bien passés.

Selon une étude réalisée par  le Forum pour la gestion des villes et des collectivités territoriales  et publiée par Les Échos, Nantes (+ 6,5%) se classe derrière Saint-Denis (+ 6,7%) à égalité avec Clermont-Ferrand (+6,5%).

« Cela représente pour les foyers plusieurs dizaines voir centaines d’euros. Ainsi la hausse est de plus de 80 euros pour un 2 pièces au Pont du Cens et près 100 euros pour 3 pièces. A l’heure de l’heure où les ménages ont du mal à boucler les fins de mois, c’est un nouveau coup de matraque fiscal qui leur est adressé. », réagit Corentin, un jeune cadre nantais.

La municipalité nantaise (PS) tente de justifier cette augmentation par la nécessité de compenser la baisse des dotations de l’État tout en continuant à investir.« Nousavons fait le choix de la relance économique, de la commande publique », explique Pascal Bolo, le tout puissant adjoint aux finances (Les Échos, 12/09/2016). Selon lui, la cité des ducs devrait investir 2 milliards d’euros en cinq ans, contre moitié moins lors du précédent mandat. Pas question pour autant de remettre en cause une politique de subventions aux orientations très clientélistes.

C’est en décembre 2015, lors d’un conseil communautaire, que les élus de gauche ont adopté une hausse de la taxe foncière dont le taux a été multiplié par 10 (pour atteindre 6,41 %) et de la taxe d’habitation (+ 18,5 %)  – passée à un taux égal à 10,14 %. À noter toutefois que la taxe d’enlèvement des ordures ménagères a baissé de 30 %.

L’argument fondé sur la nécessité de compenser la baisse des dotations de l’État ne tient pas puisque deux tiers des grandes villes – qui sont donc dans le même cas – s’en sont tenues à la revalorisation des bases votée au Parlement en loi de finances 2016 à 1%. Une hausse déjà injustifiée, l’inflation étant quasi-nulle.

Le (mauvais) exemple de Nantes n’a pas été suivi partout. Des grandes villes comme Grenoble, Nice ou Caen n’ont augmenté leurs impôts locaux que de 0,3%. Dans cette dernière ville Joël Bruneau (Les Républicains) semble bien parti pour tenir sa promesse de campagne : baisser les impôts locaux de 1% par an. De quoi faire rêver les Nantais…

Séverin Kergaradec

Photo : DR
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