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20 octobre 2016 00:15

21 h 30, mercredi, sur le parvis du commissariat central à Montbéliard. Mouvement de protestation spontané des policiers. Photo Lionel VADAM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les collègues qui « se font cramer en mission », le « mépris » de la hiérarchie, la pénurie de moyens matériels, les effectifs qui fondent comme peau de chagrin depuis des années… Les policiers en ont juste « ras la casquette ». Les policiers du commissariat de Montbéliard ont fait écho mercredi soir à la colère qui s’exprime un peu partout en France, à la faveur de rassemblements spontanés, depuis les tragiques événements de Viry-Châtillon.

« Solidarité avec nos collègues »

21 h 30 sur le parvis de l’hôtel de police à Montbéliard. Ils sont une cinquantaine à battre le pavé sous la lune. Devant une grande banderole qui liste les raisons de la colère. Tous brandissent une même affiche : « solidarité avec nos collègues ».

Solidarité avec leurs collègues de l’Essonne qui, après une attaque aux cocktails Molotov, furent les premiers à crier haut et fort le malaise de la profession. Face à cette fronde, la haute hiérarchie a agité le chiffon des sanctions. Ça n’a fait qu’amplifier le mouvement qui ne se revendique d’aucun syndicat. « Parce que notre seule appartenance syndicale, c’est le brassard police », lâche un gardien de la paix.

Voitures blindées : « ça relève du sketch »

« Nous sommes las des guerres entre syndicats de police, las des récupérations politiques », abonde un autre. « Au final, personne ne défend les intérêts des policiers. On préfère se débrouiller seuls ».
Et le mouvement ne cesse de prendre de l’ampleur.
Ce qu’ils appellent les effets d’annonce comme des voitures blindées pour assurer leurs missions promises par le ministère de l’Intérieur, ils les bottent en touche en rigolant. Jaune. « Ça relève du sketch », balance un policier montbéliardais.
« À Montbéliard, nos voitures ont 200 000 km au compteur ». Un autre d’ajouter : « on nous promet des voitures blindées, alors qu’on n’a même pas de PQ dans les toilettes.

Qu’il faut pleurer pour avoir des rames de papier, des stylos...» Ils attendent aussi un portail électrique pour entrer et sortir du commissariat. Quant aux effectifs, le tableau n’est guère plus rose : « En 10 ou 15 ans à Montbéliard, on a perdu une trentaine de fonctionnaires », assure un enquêteur.
« Des effectifs en baisse chronique alors que la délinquance est de plus en plus violente. Ceci ajouté aux lourdeurs administratives, à des procédures de plus en plus complexes, à l’état d’urgence lié au terrorisme… Cherchez l’erreur ».

Le feu à l’école Jean Moulin

Au même moment, des véhicules, gyrophares en action, quittent le commissariat. Il y a le feu quartier de la Petite-Hollande. Des détritus ont été allumés sous les fenêtres de l’école maternelle Jean-Moulin. À deux pas du palais de justice. Le début d’incendie est rapidement maîtrisé par les pompiers. « C’est rien du tout. Seulement quelques déchets allumés », constatent des jeunes gens attirer par les gyrophares. « Mais c’est mon école qui aurait pu brûler, pensez aux enfants », riposte la directrice de l’école qui arrive en courant.

Dans la nuit d’un mercredi d’automne, les policiers montbéliardais ont mis en mots leur mal-être. Ils n’ont qu’une seule et unique revendication : « qu’on nous donne enfin les moyens pour assurer notre mission de policier ».

Françoise JEANPARIS

via http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2016/10/19/montbeliard-policiers-(tres)-en-colere-on-nous-promet-des-voitures-blindees-alors-qu-on-n-a-meme-pas-de-pq

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