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david MIEGE
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6 novembre 2016 02:42

Il aura fallu du temps, beaucoup de temps, pour que François Hollande et son équipe se rendent compte que leurs prévisions de croissance étaient surréalistes. Ce n'est pas comme si tout le monde le disait depuis le début de l'année 2016...

La croissance en 2016 pourrait être moins élevée que prévu

Le 2 novembre 2016, lors du Conseil des Ministres, c'est l'illumination au gouvernement. Une illumination acceptée à demi-mot et, bien évidemment, justifiée par "des événements exceptionnels". Dans le compte-rendu de la réunion on peut lire une petite phrase, un peu comme les conditions contractuelles cachées au fin fond des contrats :

"Il est possible que la croissance en 2016 soit légèrement plus faible que prévu". A deux mois de la fin de l'année, après l'adoption de la Loi de Finances de 2017 et à quelques mois seulement de la Présidentielle 2017, c'est un aveu qui a dû être très compliqué.

Mais pas d'inquiétudes : "ceci n'est pas inquiétant" estime le gouvernement. Et puis c'est la faute aux "grèves du deuxième trimestre 2016" (contre la Loi Travail), aux "attentats" et aux "mauvaises récoltes agricoles". La croissance aurait donc été là si... tout s'était bien passé ! Monsieur de Lapalisse n'aurait pas pu dire mieux.

Tout le monde le disait depuis... toujours ?

L'aveu du gouvernement de ce mercredi 2 novembre 2016 paraît... tardif. En fait, et ce depuis le début de l'année, personne ne croyait à la prévision de croissance de Bercy. Ni l'OCDE, ni le FMI, ni Bruxelles, ni même la Banque de France... Tous tablaient sur une croissance comprise entre 1,2 % et 1,4 % mais l'exécutif, lui, s'entêtait sur sa prévision sur laquelle il avait basé, en 2015, le projet de Loi de Finances 2016. Il faut dire que l'Insee était plutôt de son côté et tablait même sur 1,6 % de croissance.

Mais ça, c'était avant. Fin octobre 2016 l'Institut de Statistiques a revu à la baisse toutes ses prévisions, une véritable douche froide pour le gouvernement. Non seulement le 2ème trimestre 2016 a vu la croissance française chuter de 0,1 % (dans le négatif) mais le troisième trimestre n'a connu que 0,2 % de croissance et le premier... seulement 0,6 % contre 0,7 % initialement prévu. Depuis, même l'Insee ne croit plus à cette croissance de 1,5 % pour la France en 2016.

Quid du déficit public qui devait se résorber ?

Si le gouvernement se veut confiant en déclarant que cela "ne change rien sur le front du chômage, qui baisse nettement, comme sur le front du déficit, qui recule et atteindra les objectifs fixés", ce n'est peut-être pas le cas. Atteindre l'objectif de réduction du déficit à 3,3 % en 2016 va s'avérer très compliqué.

La réduction du déficit était prévue sur une croissance de 1,5 % et sans les annonces faites par le gouvernement en cours d'année : aides aux agriculteurs, augmentation du point d'indice des fonctionnaires, déblocages de fonds divers et variés... Sans la croissance prévue et avec toutes ces dépenses supplémentaires, croire que le déficit de la France sera de 3,3 % fin 2016 paraît une utopie.

D'autant plus que même si on fait abstraction des dépenses supplémentaires, pour que les 1,5 % de croissance soient atteint en 2016 il faudrait... 1,4 % de croissance au quatrième trimestre. Soit une croissance au dernier trimestre supérieure à la croissance globale pour l'année 2015 (1,2 %).

Le Commissaire européen Pierre Moscovici doit déjà être en train de préparer la petite amende qu'il donnera à la France fin 2017 lorsque le prochain gouvernement devra annoncer à Bruxelles qu'il n'a pas atteint les objectifs fixés par le Pacte de Stabilité (un déficit de moins de 3 %)...

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