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david MIEGE
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6 novembre 2016 13:49

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Tandis que les guet-apens contre les policiers et les pompiers se poursuivent, la mobilisation des policiers en colère ne se dément pas.

Tandis que les guet-apens contre les policiers et les pompiers se  poursuivent – à Dijon, il y a quelques heures encore -, la mobilisation des policiers en colère ne se dément pas. Ils étaient plusieurs centaines, à Lyon, vendredi soir, et dans plusieurs villes de France au cours de la semaine, pour dire leur désaccord avec le gouvernement, la hiérarchie et les syndicats.

Ce mouvement, que syndicats et gouvernement croyaient avoir éteint avec le plan d’urgence de Bernard Cazeneuve à 250 millions d’euros, ne fait, en réalité, que s’étendre et se consolider. La raison en est fort simple : les réponses apportées ne sont pas celles que les policiers attendaient.

Il est vrai que, traditionnellement, les mouvements de cette nature trouvaient leur solution avec un peu de matériel, quelques primes ou quelques points d’indice supplémentaires. Sans doute le pouvoir en place comptait-il, avec l’aide des syndicats, sur ce vieux remède pour calmer les policiers récalcitrants. Ils ont la réponse.

L’erreur fondamentale dans le traitement de cette affaire, c’est de ne pas avoir compris deux choses. Premièrement, la situation sécuritaire de notre pays est tragique. Les attentats terroristes, les violentes manifestations, mais aussi les campagnes de dénigrement à répétition dont les forces de l’ordre ont été l’objet, ont sapé une institution négligée et surmenée. Deuxièmement, les temps ont changé.

Finie l’époque du policier encarté auprès d’un syndicat dès sa sortie d’école, et prêt à lui obéir à la moindre sollicitation. Aujourd’hui, à l’instar du reste de la société, les policiers savent porter un regard critique sur une institution qui, incapable de se réformer en profondeur, est en train de payer son immobilisme et ses pratiques d’un autre âge.

Dans ce phénomène, chacun porte sa part de responsabilité. L’État, qui par confort s’est toujours reposé sur des syndicats aux ordres. La hiérarchie qui, parfois par carriérisme, mais souvent sous la menace, n’a pas su anticiper l’avenir. Les syndicats qui, trop proches du pouvoir politique en place, n’ont pas su garder l’indépendance indispensable à la défense de celles et ceux qui leur faisaient confiance.

Dés lors, une seule question se pose aujourd’hui. Continu-t-on comme ça ? Continue-t-on de maintenir, fût-ce avec l’aide de l’IGPN, le couvercle sur la marmite ? Ou bien, conscient de l’évolution de notre société, et de sa dangerosité qui croît de façon exponentielle depuis plusieurs années, rebat-on les cartes pour redonner du sens et de l’efficacité à une institution à la dérive.

Le Grenelle de la sécurité, suggéré, en direct, par des policiers à Alain Juppé au sortir de l’émission des primaires de la droite, est sans doute une piste. Mais avant cela, il y a urgence à entendre ce que les policiers, sur le terrain, ont à dire. Si on ne les entend pas, il y a fort à parier qu’ils seront rejoints, d’ici peu, par d’autres professionnels confrontés aux mêmes difficultés, voire même par des citoyens qui n’en peuvent plus de vivre dans l’insécurité et l’incertitude du lendemain.

Face à ce qui peut d’ores et déjà paraître comme une « ubérisation » du dialogue social dans la police nationale, il y a urgence à trouver des réponses fortes et adaptées au vécu et au ressenti des policiers. Malheureusement, ce n’est pas ce gouvernement, finissant et aux abois, qui sera à même d’apporter les solutions attendues. Encore un sujet qui aura totalement échappé à notre Président normal !

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