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12 novembre 2016 13:48

_IGP3008 La famille Vezilier vit sous une tente depuis le mois d’août. Expulsée en juillet, elle attend des réponses pour être relogée, et pouvoir enfin être au chaud pour l’hiver

Une tente de fortune recouverte d’une bâche, et un poêle à essence. La famille Vezilier vit dans le jardin d’une proche depuis le 26 août. La sœur de Magalie Vezilier, mère de la famille, Virginie Viane-Czarnynoga, ne peut pas héberger les quatre enfants et le couple chez elle. C’est donc le jardin qui reçoit leur abri précaire. Seul le plus petit, Sébastien, âgé de deux ans, dort dans la maison. Depuis l’expulsion de son logement en juillet pour cause de loyers impayés, le couple Vezilier attend un relogement. « Depuis deux ans, les factures se sont accumulées, explique Magalie. Mais je trouve ça honteux que personne ne puisse nous aider. »

L’hiver approche, il gèle le matin. La petite famille continue à vivre son quotidien malgré tout. Magalie a 44 ans et elle fait des ménages. « Je travaille, je fais le plus possible de remplacements. Je me lève à 5h pour partir à 6h à Lens et je rentre à 11h30. Le soir, je reprends pour deux heures à 17h, et parfois, je finis à 21h. » Son compagnon Christian, âgé de 53 ans, travaille en intérim dans le BTP. Opéré du cœur il y a quelques années, il a désormais une valve. « Vous trouvez ça normal qu’ils vivent dehors ? », interpelle sa belle-sœur.

Meggy, leur fille aînée, a 22 ans et cherche un emploi. Océane a 16 ans. Elle est inscrite en deuxième année de bac professionnel commerce au lycée La Peupleraie de Sallaumines. Les deux frères, dont Christopher, 9 ans, qui occupe les bancs du CM1 au sein de l’école Jean-Jaurès. Elle est située juste en face de la maison de sa tante ; et Sébastien reste à la maison.

« On nous a proposé un centre d’hébergement, mais je ne peux pas avec les enfants et mes horaires. » Les centres ont en effet des couvre-feux qui empêchent la circulation des résidents, ce qui serait incompatible avec le travail de Magalie. Le couple multiplie les demandes : mairie de Sallaumines, ministre du Logement, Président de la République, SIA habitat… « Le 31 octobre, l’Élysée nous a rappelés, ils nous ont dit que la lettre était sur le bureau et qu’ils feraient quelque chose. »

Entre-temps, la famille a pris contact avec une assistante sociale. Elle est en train d’établir un dossier de surendettement. « On nous a proposé des logements, mais qui ne convenaient pas, témoigne Christian. Ce qui me répugne, c’est qu’un appartement de trois chambres, on ne le trouve pas ! Ça peut arriver à tout le monde de se retrouver à la rue. On a toujours notre dignité. »

 

Arzhêliz Diard

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