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david MIEGE
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21 juin 2017 11:12

ius_soli

La réforme du Code de la nationalité est actuellement débattue par le Sénat Italien après avoir été adoptée par la Chambre des Députés. Une réforme souhaitée par la gauche italienne – qui veut introduire en partie le droit du sol dans la législation – alors même que l’Italie est en proie à une submersion migratoire sans précédent. Quiconque s’est promené récemment du côté de la gare de Rome ou dans le Sud de l’Italie peine à reconnaitre la composition ethnique traditionnelle de ce pays.

Les débats sont houleux, dans l’enceinte des Assemblées comme en dehors. Au Sénat, les élus de la Ligue du Nord ont arboré des pancartes «  Stop à l’invasion » tandis que des militants de Casapound ont manifesté devant le Sénat avant d’être violemment réprimés par les forces de l’ordre. L’Eglise – en perdition mais en première ligne pour l’immigration – voit dans cette réforme un «  instrument qui améliorerait la vie dans nos villes, en favorisant l’inclusion et la participation ».

Notre correspondant à Rome, Adriano Scianca, journaliste pour Il Primato Nazionale, fait le point sur la situation – qui pourrait provoquer un cataclysme migratoire dans une Italie déjà en première ligne et qui subit depuis des années des vagues massives de migrants débarquant sur son sol.

Depuis l’unification de son état (1861), l’Italie a toujours eu des lois sur la citoyenneté inspirés du “droit du sang” (ius sanguinis): le citoyen italien est ainsi le fils du citoyen italien. La loi aujourd’hui en vigueur, avant qu’elle ne soit changée possiblement prochainement (actuellement en débat au Sénat), date de 1992 et elle prévoit déjà qu’un immigré a la possibilité de devenir Italien.

Il faut pour cela résider depuis 10 ans en Italie et démontrer que l’on possède des moyens de subvenir économiquement à ses besoins et que l’on ne possède pas de casier judiciaire. Et pour les mineurs? Les étrangers nés en Italie et qui y ont résidé légalement sans interruption jusqu’à leur majorité (18 ans), devienne citoyen s’ils expriment la volonté de devenir Italien au moins un an avant cette date.

Bien sûr, en attendant l’acquisition de la citoyenneté, les soins, ainsi que l’école, sont gratuits.

La loi en vigueur actuellement n’est donc pas draconienne. Et il ne semble pas qu’actuellement, les étrangers aient du mal à devenir italienne, même sans le droit du sol.

En 2016 ont obtenu la citoyenneté italienne 205 000 étrangers (en 2012 étaient un peu plus de 63000). Parmi eux, 39,7% a moins de 19 ans, 9,2% de 20 à 29 ans, 16,4% de 30 à 39 ans, 20% de 40 à 49 ans, alors que les plus de 50 ans sont 13, 9 %.

L’Italie est le premier pays européen pour le nombre de citoyennetés accordées.  On se demande donc quelle besoin a l’Italie de changer sa loi sur la citoyenneté.

Mais le Parti democratique du Président du conseil, Paolo Gentiloni et la presse de gauche font pression pour modifier la loi avant de la fin du mandat parlamentaire (2018).

La réforme introduirait les principes de ius soli “modéré” (droit du sol) et de ius culturae. C’est une reconnaissance de la nationalité italienne à ceux qui sont nés en Italie de parents étrangers, dont au moins un serait en possession d’un permis de résident de longue durée.

Pourra aussi devenir italien l’enfant étranger qui est né en Italie ou qui est entré dans le pays avant 13 ans, à condition qu’il fréquente depuis cinq ans de l’école italienne. Ce n’est donc pas le droit du sol comme aux Etats-Unis, mais le changement serait tout de même important.

 

800 000 « nouveaux » Italiens à venir

Les calculs effectués montrent que la réforme entrainerait l’acquisition de la nationalité italienne par 800 000 personnes.  En outre, environ 60 000 petits immigrés deviendront italiens chaque année.

La réforme est soutenue par le Pd, les autres partis de gauche et les partis du centre qui soutiennent le gouvernement. Tous les partis de droite y sont opposés.  Le Mouvement 5 Etoiles, de Beppe Grillo, va s’abstenir, un choix étonnant car beaucoup d’élus du M5S sont pourtant pro-immigration. Dans la démocratie italienne, s’abstenir à la Chambre des Députés et au Sénat n’a pas la même signification :

Au Sénat, les sénateurs qui s’abstiennent sont considérés comme présents, contrairement à la Chambre où sont considérés présent seulement les députés qui expriment un vote pour, ou contre. Et puisque la majorité est d’au moins la moitié plus un des sénateurs présents, s’abstenir au Sénat est comme exprimer un vote négatif, chose qui ne se produit pas à la Chambre.

Le M5S s’est abstenu à la Chambre, où la loi a été déjà été votée, et maintenant va désormais s’abstenir au Sénat, une preuve d’un certain amateurisme, ou bien de l’ambiguïté de ce parti.

Autre mouvement a avoir exprimé son opposition totale à la reforme, CasaPound, qui a manifesté à l’extérieur du Sénat lorsque le débat sur la nouvelle loi a débuté.  Les militants de la “tortue”, emmenés par leur vice-président, Simone Di Stefano, toujours en premier ligne, ont manifesté de façon assez tranchante contre le Parti Démocrate.

Ils ont ainsi arboré des pancartes à l’effigie de terroristes africains et arabes naturalisés français, anglais, ou belges (comme Abdeslam) sur lesquelles on pouvait lire « Merci Ius Soli » (merci le droit du sol). Pour Casapound, introduire le droit du sol à l’heure actuelle, avec la triple catastrophe migratoire, terroriste et démographique, c’est vouloir le suicide de la nation italienne.

Lorsque les militants ont tenté de se rapprocher du Sénat, la police a durement réprimé la manifestation.

En Italie, comme en France, défendre son propre peuple est désormais un crime…

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