Des avocats de femmes et d’enfants de djihadistes français récemment capturés par les forces kurdes en Syrie ont annoncé mercredi 17 janvier qu’ils déposaient plainte contre les autorités françaises pour « détention arbitraire » et « abus d’autorité ».
« Le Kurdistan syrien n’ayant aucune existence légale et ne disposant par là même d’aucune institution souveraine, ces femmes et ces enfants sont tous détenus sans droit ni titre », affirment ces avocats dans un communiqué.
Le gouvernement français a déclaré qu’il souhaitait que ces personnes soient jugées sur place par « les autorités locales » si les conditions le permettent.
Le 10 janvier, le directeur de cabinet du président de la République, Patrick Strzoda, a adressé à son avocate une fin de non-recevoir. « Il appartient d’abord aux autorités locales de se prononcer dans le respect des principes fondamentaux du droit sur la responsabilité personnelle de votre cliente », partie en Syrie durant l’été 2014 avec son frère, a-t-il écrit dans ce courrier dont l’Agence France-Presse a eu connaissance.
« Si ces autorités renonçaient à exercer des poursuites ou si les procédures engagées localement concluaient à son absence de responsabilité pénale, notre pays prendrait des initiatives adaptées à sa situation » au vu du mandat de recherche émis par la France à son encontre en 2016, est-il ajouté, sans précision sur les mesures envisagées dans ce cas.
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