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david MIEGE
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28 octobre 2020 18:14

La délinquance est repartie de plus belle à Paris à la suite du confinement. Entre vols, cambriolages et agressions, la capitale est sous haute tension. Aucun quartier ne semble épargné. Un témoin a raconté à Sputnik avoir assisté à un tir d’arme à feu en pleine après-midi dans le XVe arrondissement, quartier pourtant calme et familial.

«On n’est pas à Saint-Denis, mais dans le XVe. La sauvagerie déborde.»

Un témoin souhaitant rester anonyme a raconté à Sputnik une scène révélatrice du climat de violence qui s’installe dans la capitale. Le 27 octobre à 15 h, ce dernier était installé dans un bar à proximité de la rue Castagnary dans le cossu XVe arrondissement de Paris. C’est à ce moment qu’il a entendu «une détonation»:

«Avec le serveur, nous avons regardé par la fenêtre et à quelques mètres de nous sont passés un premier individu de type africain qui courait, ainsi qu’un deuxième le poursuivant. Il avait dans la main gauche une matraque télescopique et dans la main droite une arme de poing, de type pistolet non identifié.»

D’après le témoignage recueilli par Sputnik, l’individu armé a ensuite fait demi-tour et pris la fuite. Le serveur du bar et le patron d’un restaurant se trouvant à proximité ont également vu la scène, de même que les employés d’une épicerie du quartier.

«Ils ne sont pas du coin. Je n’ai pas reconnu leur tête. Ils ne sont pas du quartier», assure le patron de l’épicerie.

À 19 h, le témoin appelle la police pour leur raconter les faits. «Ils ne m’ont apparemment pas cru puisqu’au vu de tous ces détails, ils n’ont pas diligenté la moindre enquête», assure-t-il, très surpris.

«Nous avons donc un tir d’arme à feu dans le XVe que la police nationale refuse purement et simplement de suivre, malgré le fait que je leur ai donné absolument tous les éléments pour contacter les témoins», ajoute-t-il.

Devant l’attitude de la police, le témoin, qui a passé 12 ans dans l’armée française, dont trois dans la Légion étrangère, a décidé de prendre la plume. «J’ai vu l’arme à trois mètres», s’indigne-t-il avant de soupirer, amer: «Un mec tire à l’arme à feu en plein Paris, mais c’est un détail.»

Les cambriolages explosent

Une affaire symptomatique de la hausse de la délinquance dans la capitale? Les chiffres de la préfecture de police de Paris pour le troisième trimestre sont alarmants. Le confinement avait mis un frein à la montée de la délinquance observée de longue date dans la capitale. Mais les mois de juillet, août et septembre ont vu les délits repartir à la hausse. Les vols avec violence sans arme ont notamment augmenté de + 2,4% lors du troisième trimestre par rapport à la même période en 2019.

​Les transports en commun sont particulièrement touchés par les vols avec violence. «Je le constate dans les bilans quotidiens: il y a plus de vols, plus d’interpellations et des agressions de plus en plus violentes», explique au Parisien Marc Brillaud, délégué du syndicat SUD et membre du Groupe de protection et de sécurisation des réseaux (GPSR) qui peut être qualifié de police de la RATP.

«Oui, la délinquance a changé ces derniers mois. En l’absence de touristes, les pickpockets, qui ciblaient ces derniers parce qu’ils sont réputés avoir de grosses sommes d’argent liquide, se retournent en partie vers les voyageurs parisiens», analyse pour Le Parisien Stéphane Gouaud, directeur de la sûreté à la RATP.

Les cambriolages sont également en forte hausse sur le troisième trimestre par rapport à 2019: +60% pour les établissements commerciaux et de sociétés. «1.355 établissements commerciaux et sociétés ont été cambriolés contre 858 l’an passé», informe le quotidien de la capitale. Seule éclaircie au tableau: les cambriolages de résidences principales ont baissé de 3,05%.

​Le 27 octobre, un sac de munitions de guerre a été découvert sur le Champ-de-Mars, comme l’a révélé Sputnik de source policière. L’affaire du tir à l’arme à feu dans le XVe arrondissement montre que la violence touche désormais même les beaux quartiers. Mais leur situation reste bien plus enviable que certaines zones du Nord-est parisien, comme La Chapelle, la Goutte d’Or ou encore Barbès. Les habitants et commerçants se plaignent depuis des années de l’insécurité grandissante qui y règne. Déjà en septembre 2018, Sputnik menait l’enquête et interrogeait forces de l’ordre, habitants et commerçants à propos de la situation sécuritaire du Nord-est parisien. Ils décrivaient une violence de plus en plus forte et quotidienne.

Les mineurs isolés font régner la terreur

Deux ans après, rien n’a changé, à en croire Loïc Guézo, président de l’association Demain La Chapelle, qui s’est confié au Parisien: «La situation s’est clairement aggravée: ici, c’est le Far West! Même des zones qui étaient plutôt calmes la nuit, sous le métro aérien, par exemple sont maintenant occupées par des groupes d’hommes, marginaux et crackers. Ils boivent, mettent la musique à fond, crient, se battent…»

 

​Des bandes mineures isolées, souvent originaires du Maroc, font régner la terreur dans ces quartiers. «C’est tous les jours. Tous les jours, on voit des nouvelles têtes, ça vient, ça repart. Ils s’attaquent à tout le monde parce qu’ils sont drogués. Ils n’ont plus de cerveau, leur cerveau en est déconnecté. Ils font leurs allers retours, dès qu’ils ont chopé quelque chose, ils se donnent rendez-vous et se partagent le butin. Et quand ils ne se le partagent pas, ils se mettent des coups de couteau, s’entretuent», raconte à Sud Radio le serveur d’un bar du quartier.

D’après les chiffres de la préfecture de police de Paris, 22,2% des actes d’atteinte volontaire à l’intégrité physique ont été commis par des mineurs lors du troisième trimestre 2020. En 2019, le chiffre ne dépassait pas 18,7%.

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