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28 mars 2013 02:37

Egypte-effondrement

Chronique de l'effondrement d'une nation gouvernée par l'islam. L'islam au pouvoir mène à la violence, l'arbitraire, le chaos, l'anarchie, à des états en déroute dépendants de l'aide internationale ou asservis aux pétromonarchies. Tout ce passe comme l'avait prédit le politologue égyptien Abdel-Samad en 2010, mais plus rapidement que ce qu'il avait prévu.

Les musulmans sauront-ils tirer les leçons qui s'imposent de la catastrophe égyptienne ? Renonceront-ils à leur lubie d'instaurer des états islamiques régis par la charia ? L'Occident prendra-t-il la mesure du fléau que constitue l'islamisme, une idéologie obsolète dont les musulmans sont les premières victimes et qui pousse un nombre toujours croissant d'entre eux à se réfugier dans nos pays ?


Lire aussi :

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"Les Frères musulmans sont la pire chose que l'Égypte a subie" (Parlement européen)

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Deux ans après la chute de Hosni Moubarak, de nombreux "jeunes de la révolution" estiment n'avoir plus que la violence de rue pour s'opposer aux Frères musulmans au pouvoir en Egypte, accusés de reproduire un système répressif, sourd aux espoirs de démocratie.

"C'est devenu une guerre de rues. Chaque coup qu'ils nous portent, on le leur rend encore plus fort", lance Farid Sayyed, 24 ans, rencontré lors des affrontements des derniers jours devant le siège des Frères musulmans dans la banlieue du Caire.

A trois reprises en une semaine, les abords du bâtiment, dans le quartier de Moqattam, ont vu des violences entre manifestants proches de l'opposition, membres de la confrérie islamiste et policiers, qui ont fait plusieurs dizaines de blessés. C'est la première fois que le siège de la confrérie est ainsi visé, preuve que le puissant mouvement islamiste et son bureau politique sont désormais identifiés comme le vrai centre du pouvoir, éclipsant le président Mohamed Morsi, pourtant issu de ses rangs.

La fugace solidarité du début 2011 contre Moubarak entre le mouvement islamiste très structuré et les "jeunes de la révolution" -ardents militants pro-démocratie mais mal organisés- a fait long feu. "Nous avons commencé par défendre nos idées politiques puis les Frères musulmans ont échoué à nous faire taire, alors ils essayent de nous tuer", dit Farid avec amertume. "Même si les Frères musulmans quittent le pouvoir, notre conflit avec eux persistera car il est devenu personnel", renchérit Abdallah Souleimane, un étudiant en droit de 18 ans.

"La violence est exercée par les Frères contre les manifestants. Les milices des Frères visent les militants et les tuent", affirme à l'AFP Heba Yassine, une porte-parole du Courant populaire, l'un des principaux mouvements d'opposition. "Toute violence est une réaction à l'absence de l'Etat de droit, ce qui fait que les opprimés se font justice eux-même", estime-t-elle.

Les Frères musulmans dénoncent pour leur part une dérive du mouvement révolutionnaire. "Les vrais révolutionnaires ont disparu de la scène, occupée maintenant par des voyous et ceux qui veulent se venger de la police", dit à l'AFP Yasser Mehrez, un porte-parole des Frères. "Les choses sont sorties du cadre de la politique", ajoute-t-il.

Elu en juin 2012, Mohamed Morsi se prévaut d'être le premier civil à avoir accédé à la présidence après une longue lignée de militaires, grâce pour la première fois à un scrutin démocratique. Mais les pleins pouvoirs qu'il s'était temporairement accordés fin 2012, puis l'adoption d'une Constitution accusée de faire la part belle aux islamistes, ont renforcé la détermination de l'opposition..

Pour Noha Bakr, professeur en sciences politiques à l'Université américaine du Caire, la tension est exacerbée par "la diabolisation de l'autre, et la banalisation de l'effusion de sang. Cela risque de transformer l'Egypte en un pays à la dérive, dans lequel l'Etat pourrait perdre définitivement tout contrôle", prévient-elle.

Source : AFP via El Watan, 23 mars 2013.

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