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21 octobre 2014 23:45

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On l’a vu récemment, l’engagement de l’administration Erdoğan aux côtés de la coalition, mollement conduite par Washington il est vrai, s’est fait de manière plutôt insolite. En effet, loin de lâcher ses vagues de F-16 (et autres) sur les positions de l’État islamique (ÉI), la Türk Hava Kuvvetleri1, a préféré faire dans le routinier : tapisser de bombes ses vieilles connaissances duPartiya Karkerên Kurdistan2. Qu’il est vrai, elle a combattu des années durant.

Décidément, les Kurdes n’ont pas de chances avec leurs voisins…

Au passage, comment ne pas noter que cette propension de l’administration Erdoğan à tout faire de travers ne lui a pas valu une volée de bois vert de la part de sa consœur étasunienne qui, officiellement du moins lui avait demandé d’asséner force coups aux vilains nazislamistes. Apparemment, vu des rives du Potomac, bombarder le PKK au lieu de Daech, bof !

À sa demander qui fait la guerre à qui ?…

Une tuile n’arrivant pas tout seule : En Turquie, la branche armée du Hür Dava Partisi4(anciennement Hizbollah et en qui nombre de SR occidentaux ont toujours vu un cache-sexe des SR…turcs) est entré en guerre contre le… PKK (décidément).

Passé le Bosphore, il est de notoriété publique que le Hüda, est soutenu (en sous-main) par l’AKP de Recep Tayyip Erdoğan. À la fois pour lutter contre l’indépendantisme kurde et pour soutenir les Frères musulmans.

HüdaHizbollah, au fond qu’importe ! Avoir une branche armée s’impliquant dans une guerre aux portes de la Turquie, pas de souci non plus, on voit ça tous les jours !

Ah, oui ! N’allez pas croire que le Hüda, fondé par Mehmet Hüseyin Yılmaz, soit difficile à trouver pour la justice turque (qui pourrait, sait-on jamais, s’offusquer des ses pratiques). Il a tout simplement pignon sur rue à l’adresse suivante :

Hür Dava Partisi

Ehl-i Beyt Mah

Ceyhun Atıf Kansu Cad.

Nehir Apt. No: 117-5 Balgat,

Çankaya, Ankara, Turquie.

Mais, semble-t-il dans sa détestation des ennemis de la Turquie, Reccep Tayyip Erdoğan, s’est trouvé une autre cible à sa vindicte : le monde économique, y compris les investisseurs étrangers, contre qui sa justice (sic) multiplie les attaques en règle !

Aux risques et périls de la Turquie probablement. Car, comme l’ont noté, Ergin Hava et Ibrahim Türkmen, « Le potentiel découragement que pourrait susciter la tension politique turque, après la tentative par le gouvernement de couvrir les enquêtes anticorruption, chez les investisseurs étrangers soulève des inquiétudes. Beaucoup craignent que les investissements directs étrangers en Turquie se tariront, par crainte que le gouvernement intensifie sa pression sur les entreprises considérées comme une « menace ». Et la définition vague de cette menace n’améliore pas la situation. Le gouvernement n’a en effet donné aucun détail sur les modifications qu’il entend apporter aux lois »5.

Or, les choses ne font peut-être que commencer. En effet, poursuivent nos confrères « Cette semaine, les media ont rapporté que des députés AKP avait soumis une proposition de loi au Parlement, prévoyant d’élargir les pouvoirs de la police et des procureurs concernant les perquisitions, les saisies, les arrestations et les interpellations, tout en limitant significativement les droits de la défense. Le projet de loi autorise les tribunaux à saisir les biens d’un investisseur au cas où l’entrepreneur est accusé d’«infraction contre le gouvernement», explication vague pour un terme légal »6.

Déjà en 2001 lors de la crise financière, beaucoup avaient transféré leurs biens à l’étranger, craignant la chute du système financier sous une mauvaise gestion politique.

Soulignant que le gouvernement a la capacité de faire passer ce texte, le professeur d’économie, Mehmet Altan est plus qu’inquiet : « On pensait », dit-il, « que certaines législations ne seraient jamais adoptées mais elle l’ont été, comme l’interdiction d’accès à Twitter et Facebook (…) Nous devons donc nous attendre au pire avec ce gouvernement qui a tout fait pour couvrir les enquêtes anticorruption. Les investisseurs étrangers suivent tous ces développements avec inquiétude »7.

De toute évidence, le président Reccep Tayyip Erdoğan – plus proche par son mysticisme et son extrémisme de l’Iranien Mahmoud Ahmadinéjad9 que du Pr. Necmettin Erbakan –a décidé d’user de la même brutalité en politique extérieure10, intérieure et sur le terrain, pourtant encore fragile, de l’économie turque.

Mais les voix que je cite sont bien turques et peuvent difficilement être taxés d’ingérence. À dire vrai, la question qui se pose aujourd’hui est, plutôt, combien de temps le pays pourra tenir aux rythme d’enfer auquel Reccep Tayyip Erdoğan, conduit le char de l’État ?

Par Jacques Borde – son site – JSSNews

Notes

1THK, armée de l’air turque.

2PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan.

3Ou ÉIIL pour Émirat islamique en Irak & au Levant.

4Ou Hüda, acronyme de Hür Dava Partisi.

9À l’incompétence avérée. N’a-t-il réussi, par sa politique, à provoquer ce que n’a jamais obtenue la Guerre imposée de 8 ans avec l’Irak : des fuites massives de capitaux ?

10De longue date. À commencer par le jeu trouble d’Ankara et de ses SR dans l’affaire du Mavi Marmara

12http://www.zamanfrance.fr/article/derive-judiciaire-lakp-menace-investissements-etrangers-12868.html.

http://jssnews.com/2014/10/20/le-hezbollah-frappes-sur-les-kurdes-et-non-daech-jusquou-ira-erdogan/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+JSSNews+%28JSS+News%29

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