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29 octobre 2014 02:50

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Un reporter américain a récemment livré le récit de son expérience dans un camp d'entraînement proposant d'apprendre à survivre aux virus les plus dévastateurs, aux catastrophes naturelles, à l'effondrement socio-économique, à la guerre mondiale... et bien plus encore.

est un endroit à part. L'espace de quatre jours, un de ces camps d'entraînement reclus au milieu du brouillard bleuâtre des montagnes de Caroline du Nord accueille un stage proposant de survivre aux virus les plus dévastateurs, aux catastrophes naturelles, à l'effondrement socio-économique, à la guerre mondiale... et bien plus encore.

A l'initiative de celui qui aime être surnommé "Prepper Rick" et de sa femme "Survivor Jane", ce stage réunit pas moins de 600 volontaires affluant des quatre coins des Etats-Unis, tous impatients d'apprendre un langage commun et les codes de rigueur en prévision du chaos généralisé qu'ils redoutent. Si les participants de ce stage viennent d'horizons très différents, ils ont bien une motivation commune : celle de se battre jusqu'au bout pour leur survie en cas de catastrophe majeure, quelle que soit sa nature.

 
 

 

 

 

Certains mènent une vie tranquille de petits entrepreneurs en milieu urbain et ont pris cette décision après avoir vécu une agression traumatisante. D'autres sont déjà habitués à une existence marginale, détachée des codes de la société de consommation, et veulent continuer dans ce sens en devenant encore moins dépendants des circuits d'alimentation conventionnels et de l'agroalimentaire. En tout cas, une grande partie d'entre eux s'inquiète fortement du climat politique régnant dans leur pays comme à l'étranger.

Ils redoutent également qu'en cas de désastre de grande échelle, les habitants des villes ne commencent à nourrir une certaine haine les uns contre les autres. Pour un grand nombre de ces stagiaires de l'extrême, les zones à forte densité de population sont en effet synonymes de cauchemar : "Procurez-vous un pistolet paintball avec des balles à jet de poivre, filez vers le New Jersey, volez une voiture et roulez tout droit vers les montagnes" conseille Doug, un homme bedonnant et chauve s'affairant autour d'une tente de survie, adepte de nourriture déshydratée.

Il se dégage du lieu et de ses pensionnaires un mélange de rigidité, d'arrogance et de pitié pour ceux qui ne partagent pas avec autant de certitude la conviction que l'humanité est vouée à plonger de manière imminente dans le chaos et l'anarchie. Certains arborent fièrement des T-shirts affublés de la phrase "Une fois parti, tu vas me manquer". Un des instructeurs scande le cri de ralliement des "preppers" : "Si quelqu'un arrive de la ville et essaye d'investir les zones rurales où nous sommes installés, nous nous tiendrons prêts à l'entrée de nos terres avec nos fusils, et nous leur dirons NON !"

Si ces derniers peuvent en effet sembler assez abrupts, les pensionnaires du "prepper camp" n'en sont pas moins rationnels et aiment d'ailleurs partager leurs connaissances et leurs astuces – par exemple sur ce qu'il convient de faire pour se procurer des téléphones militaires de surplus de l'armée allemande "impossibles à traquer, même pour la NSA", ou encore des jumelles à vision nocturne pour repérer un homme armé caché dans un arbre. Ils échangent aussi volontiers des conseils pour apprendre à accumuler les antibiotiques sans aller consulter un médecin et en contournant la législation.

 

 

 

Ils sont à coup sûr passionnés, mais pas pour autant hystériques. Loin des caricatures dressées par un programme télé récemment diffusé sur National Geographic Channel, ils ne sont pas non plus du genre à professer en boucle des théories sur la fin du monde. Outre-Atlantique, les gens sensibles à leurs préoccupations sont d'ailleurs bien plus nombreux qu'on peut le croire. Dans une étude représentative menée en 2012 à l'échelle nationale, 41% des personnes interrogées ont estimé que l'accumulation de vivres ou la construction d'un abri anti-bombes seraient des initiatives plus utiles que d'économiser pour sa retraite.

 
 

[...]

A quelques heures de la fin du stage, le Dr. William R. Forstchen, romancier et professeur d'histoire âgé de 63 ans, s'adresse à une assemblée attentive avant de clore les débats par la recommandation suivante : "Oubliez le politiquement correct. Vous incarnez l'avenir de l'Amérique, et l'Amérique mérite que l'on se batte pour elle".



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