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david MIEGE
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25 juin 2013 02:18

 

 

Sondage. Une enquête Ifop pour l’Uni et l’Observatoire de la théorie du genre confirme le refus des Français, et notamment de la droite, de l’introduction de cette théorie dans l’enseignement scolaire. Alors même que, poussée par le gouvernement, elle gagne du terrain dans la vie quotidienne, en France comme à l’étranger. Photo © DR

 

Réalisé par l’Ifop, le sondage pour l’Uni et son Observatoire de la théorie du genre est sans appel : après des mois de polémiques sur le “mariage pour tous”, les Français restent plus que jamais méfiants quant à cette idéologie : 57 % des Français contre 43 % sont hostiles à l’introduction de la théorie du genre dans les programmes scolaires ; quant à l’appel à des associations LGBT, qui sont le principal vecteur de diffusion de cette théorie, pour des cours d’éducation sexuelle dans les classes primaires, le rejet est encore plus massif : 65 % des Français n’y sont pas favorables, contre 35 % !

Sans ambiguïté, ces résultats dénotent aussi un sujet très clivant entre droite et gauche : 66 % des sympathisants de droite (contre 43 % à gauche) s’opposent à l’enseignement de la théorie du genre à l’école et 78 % (contre 47 % à gauche) à l’intervention des militants LGBT dans les cours d’éducation sexuelle. Mais aussi entre ceux qui ont des enfants et ceux qui n’en ont pas : plus il y a d’enfants, plus le taux de réponses négatives augmente.

Pour Olivier Vial, président de l’Uni et porte-parole de l’Observatoire de la théorie du genre, « il s’agit d’un rejet global, d’autant plus net que, du côté des partisans de cette théorie, et notamment au gouvernement, on entretient volontairement la confusion, en minorant cette théorie pour la présenter essentiellement comme un moyen de promouvoir l’égalité homme-femme ».

Selon lui, la courte majorité en faveur de l’éducation sexuelle dès l’école primaire « dénote un malentendu sur ce que peut être l’éducation sexuelle dans les petites classes. Il est intéressant de noter que ce sont les jeunes qui y sont les plus défavorables [66 % des 18-24 ans] : eux sont mal à l’aise avec cette éducation sexuelle, parce que, pour l’avoir expérimentée, ils savent combien elle peut facilement être orientée ».

Pour les théoriciens du genre, l’identité sexuelle, plus qu’une évidence de nature, est une construction socioculturelle, que chacun doit être libre de modifier au gré de ses envies et de son ressenti : il ne s’agit plus d’assurer l’égalité des sexes, il s’agit de refuser que chacun soit enfermé dans une identité biologique, afin d’être libre de choisir son “genre”.

Apparue dans l’actualité politique en 2011, lorsque Luc Chatel avait décidé de l’introduire dans les programmes de biologie en classe de première, cette théorie a de nouveau occupé le devant de la scène lors des débats sur le mariage homosexuel. Mais cette notion, malgré les dénégations officielles, inspire l’action gouvernementale dans bien d’autres domaines : politique familiale, évidemment, mais aussi éducation ou justice. « Depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir, note Olivier Vial, il y a une progression spectaculaire de son influence, liée notamment à la présence importante de militants dans les cabinets ministériels. »

Une idéologie gouvernementale ? Si la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, affirme tranquillement que « la théorie du genre n’existe pas », le vocabulaire inspiré de cette théorie a fait une irruption remarquée dans nombre de textes officiels. Dans une circulaire du 23 août 2012, Jean-Marc Ayrault lui confiait la mission, en tant que ministre des Droits des femmes, de lutter contre les « stéréotypes de genre ».

Et Vincent Peillon, dans une lettre de janvier 2013, incitait les recteurs à relayer le programme gouvernemental de lutte contre les discriminations liées à « l’orientation de genre » et les actions de Ligne azur, une association de conseil aux jeunes totalement acquise à la théorie du genre, qui définit l’identité sexuelle comme « le sentiment d’appartenance à un genre (masculin, féminin, trans…) ». 

 La même circulaire de Matignon du 23 août enjoignait à tous les ministres de libérer du temps pour une session de formation, confiée à Caroline De Haas, sur la sensibilisation au sexisme : or, pour cette féministe d’un nouveau genre, lutter contre le sexisme, c’est aujourd’hui tourner le dos à la « différenciation permanente entre le masculin et le féminin », qui enferme les êtres dans un déterminisme biologique.

La lutte contre les discriminations investie par le genre. Publié le 31 octobre 2012 par Matignon, le “Programme d’actions gouvernemental contre les violences et les discriminations commises à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre” fait la part belle à la théorie du genre.

Parmi d’innombrables actions normatives ou de propagande dans tous les domaines, entreprises, administration, secteur de la santé (« Un module sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre sera intégré à la formation des infirmiers ») ou de la culture (« L’histoire du mouvement LGBT sera valorisée par le ministère de la Culture »), une insistance toute particulière est mise sur le formatage des jeunes esprits.

Sous le titre transparent de « S’appuyer sur la jeunesse pour faire évoluer les mentalités », il est notamment souligné que « les associations ont beaucoup d’idées pour avancer sur ce sujet. Nous devons ouvrir les portes des établissements scolaires à ces initiatives ». Quant à Christiane Taubira, elle a fortement indisposé les magistrats en les convoquant à Paris, le 3 juin, pour un séminaire sur les discriminations relatives “à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre”.

L’école primaire en ligne de mire. L’amendement de la députée écologiste Barbara Pompili à la loi de refondation scolaire, qui visait à introduire la notion de l’égalité de genre à l’école primaire, a finalement été retiré sous la pression de La Manif pour tous et de l’Observatoire de la théorie du genre, qui avait réuni 300 000 signatures contre lui. 

 

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