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6 juillet 2012 03:55
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Le Daily Mail  rapporte l’information: un couple de lesbiennes de Californie a décidé de faire changer de sexe à son garçon adoptif de 11 ans. Thomas, qui se fait désormais appeler Tammy, prend un traitement d’hormones depuis l’âge de 8 ans pour retarder sa puberté et le préparer à l’opération chirurgicale.



Selon la mère, le garçon a déclaré, tout petit, qu’il était une fille. Il aurait également tenté de mutiler ses parties génitales. Un diagnostic psychiatrique de désordre de genre a été posé. Le couple affirme qu’un tel désordre comporte un risque élevé de suicide, et qu’un changement de sexe avant la puberté est préférable pour l’enfant.

Le but du traitement hormonal est d’empêcher la puberté de se produire. Sa masculinité ne sera pas confirmée. Toutefois l’opération chirurgicale, qui serait simplifiée grâce au retard pubertaire, restera de sa propre décision. Le traitement hormonal actuel est réversible. Il suffirait de l’arrêter pour qu’il passe sa puberté et que sa masculinité soit entière.

Le garçon a été laissé libre de choisir ses habits et ses jeux depuis des années. Il a de lui-même choisi des habits de filles. Ses parents disent que depuis qu’il s’habille en fille il est bien dans sa peau.

Le changement de sexe et le sentiment de ne pas être psychiquement du genre biologique dans lequel nous naissons n’est pas exceptionnel, même si les personnes transgenre sont une infime minorité de la population. D’autre part les travestis ont toujours existé, montrant une passerelle entre les sexes. La théorie gender affirme que le genre, notion culturelle, est découplé du sexe, notion biologique. Les individus transgenres en seraient la démonstration. D'ailleurs, les hommes qui s'identifient au genre féminin restent génétiquement des mâles. On peut se demander comment ils gèrent le dédoublement censé les unifier. Mais c'est une autre question. Je la soulève ici au cas où de telles personnes voudraient y répondre.
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Je conteste le découplage sexe-genre. Le genre culturel, qui codifie les comportements sociaux, est initialement construit sur le genre sexuel. Le masculin est identifié partout à l’homme, le féminin à la femme. La très faible proportion d’individus découplés ne permet pas de tirer une théorie générale. D’autant que les raisons du découplage ne sont pas connues. Il s’agit peut-être autant d’une particularité génétique non encore identifiée qu’un fait psychique.

Du point de vue psychique on peut se demander si le fait pour un garçon d’être élevé dans un couple lesbien peut avoir influencé son choix. Ce n’est ni certain ni démontrable. La plasticité et le mimétisme jouent un rôle jusqu’à un certain point. Il n’est pas rare de voir des garçons pré-pubères ou à peine pubères essayer les soutiens-gorges de leur soeur ou de s’imaginer femme et d’en prendre les attitudes dans un miroir. Il n’est pas non plus exceptionnel pour un homme d’avoir envie de ressentir comment une femme jouit sexuellement. Il y a une forme d’appropriation partielle de l’identité du féminin pour le connaître, parce que sa différence est si étonnante et si éloignée de soi. Cela ne conduit pas pour autant à un désir de changement dans l’identité de genre.

Je ne pense donc pas que le couple lesbien puisse à ce point influer sur le choix de l’enfant. D’autres enfants ayant un ou les deux parents homosexuels ne changent pas de sexe pour autant. Dans le cas précis on ne peut savoir exactement comment les parents se sont comportés avec l’enfant, et s’il y a eu une influence directe ou subliminale.

Tammy2.jpgUn autre aspect de ce cas est la décision prise d’empêcher chimiquement la puberté masculine. Commencée à 8 ans on peut estimer que l’enfant a eu son mot à dire. Toutefois un tel changement, qui implique une reconnaissance sociale et civile totalement différente, doit-il être effectué si tôt? Les mères affirment que c’est mieux pour l’enfant. Mais ce sont elles, majeures, qui prennent une décision grave pour lui, mineur. Le risque élevé de suicide dans ce type de désordre justifie selon elles d’avoir pris cette décision. On peut accepter cet argument même si le traitement entrepris est une mutilation (réversible, mais mutilation quand-même). Si un enfant développe une maladie qui exige de lui retirer la rate ou un membre pour qu’il reste en vie, les parents prendront la décision dans ce sens. C’est normal. Mais ici, l’enfant est-il en âge, à 8 ans, de bien évaluer les conséquences? N’est-il pas encore dans le mimétisme parental?

Ce cas soulève une autre question. Sans nier que le travestisme et le découplage de l’identité de genre existent, certains cas ne seraient-ils pas aujourd’hui pas favorisés par un déficit du masculin dans la société? La différenciation sexuelle ne serait-elle qu'une erreur?

A force de voir la virilité et la masculinité critiquées, culpabilisées, assimilées à la violence; à force de neutraliser la différence de genre dans l’éducation et même d’en faire une théorie, n’arrive-t-on pas à une mise en cause profonde, grave, du masculin?

On sait déjà que les spermatozoïdes sont moitié moins actifs chez les hommes aujourd’hui. Si la culture efface toute identité masculine (qui existe aussi chez les homosexuels), on peut se demander simplement si notre société a encore un avenir.

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société