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david MIEGE
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28 avril 2012 00:40

Plus que la poussée de Marine Le Pen, ce sont les propositions de l’extrême gauche qui frappent les observateurs américains et anglo-saxons. Petite revue de presse d’après premier tour.

 

« A regarder la télévision et écouter la radio ces jours-ci en France on pourrait penser que ce pays est un repaire de communistes, d’anticapitalistes et de révolutionnaires ».

 

Les photos de Nicolas Sarkozy et François Hollande ont fait la première page du New York Times.

 

Comment les Français peuvent-il encore croire à des discours de gauche se demandaient les observateurs ?


 « On savait la France plus à gauche que les États-Unis, mais à écouter certains des candidats, on prend conscience du fossé qui nous sépare… » écrit Brad Plumer dans le Washington Post, toujours pas revenu de ce qu’il a entendu dans la bouche de certains candidats.

 

Au point d’avoir dressé la liste des « propositions qu’un candidat d’un des deux grands partis américains ne pourrait pas faire » : taper sans retenue sur le dos de la finance comme Hollande … ; promettre de taxer à 75% les revenus au dessus de 1 million d’euros (sachant que le candidat Mélenchon demande 100% de taxe à partir de 500 000 euros )… ; imposer un plafonnement des rémunérations des patrons ; critiquer tous azimuts la libre entreprise et les marchés, ».


Un tel radicalisme laisse peu d’options économiques viables à un pays. Surtout un pays en crise, dans un monde en crise.

 

Les candidats du premier tour de la présidentielle française se répartissent en deux camps : « le camp des deux candidats arrivés en tête, qui préconisent bon an mal an une forme d’adaptation à la mondialisation » et « le camp des autres qui ont tous en commun de rejeter cette mondialisation ». François Hollande et Nicolas Sarkozy totalisant 56% des voix, le premier camp demeure majoritaire mais « les forces de résistance sont nombreuses et l’anti-establishment puissant ».

 

De l’autre côté de la Manche, l’hebdomadaire The Economist, a été tout aussi frappé par la prévalence d’un tel discours :  « A regarder la télévision et écouter la radio ces jours-ci en France on pourrait penser que ce pays est un repaire de communistes, d’anticapitalistes et de révolutionnaires ». L’hebdomadaire note que « pas moins de trois candidats sur dix se réclamaient de l’extrême gauche », (Mélenchon, Poutou et Arthaud), donc du fait de la règle d’équité de la campagne officielle « l’extrême gauche a totalisé le tiers du temps de parole à l’écran et sur les ondes ».

 

Et le journal prend plaisir à reproduire quelques perles de campagne sous le titre « Il faut y être pour croire ce que l’on entend » : « A la radio M. Poutou défendait sérieusement la réduction du temps de travail de 35 à 32 heures en précisant que le but ultime est de « travailler le moins possible et gagner le plus possible… et si ne pas travailler du tout était possible, nous ne serions pas contre ».

 

« Jean Luc Mélenchon a ranimé la vieille alliance entre le parti socialiste et le parti communiste sous les mots d’ordre « prendre le pouvoir » et « partager la richesse » : « Si je suis élu, dit-il, nous partagerons la richesse, et ceux qui ne veulent pas la partager de leur plein gré, la partagerons de force. »


« Jean-Luc Mélenchon (encore lui) dit : « Regardez les riches dans les yeux et ne leur dites pas « je ne suis pas dangereux », dîtes leur au contraire « je suis dangereux et je vais vous vider les poches ».


Et le journaliste de conclure « avec un tel discours ambiant, pas étonnant que, François Hollande, qui, n’importe où ailleurs passerait pour un vieux gauchiste démodé, ait en France une réputation de modéré. »

 

Cette « modération » est la bouée de sauvetage à laquelle les observateurs étrangers veulent se raccrocher.

Sur la crise de l’euro, dit Arthur Goldhammer, Sarkozy et Hollande « ne sont pas très éloignés », « ils reconnaissent tous deux que quelque chose doit être fait pour changer l’Europe », mais Sarkozy, « véhément et débordant d’énergie s’est sagement rangé derrière Angela Merkel », alors que Hollande « qui a passé sa vie a bâtir des compromis » a promis de tenir une « position ferme». Et d’opiner « il n’est pas sûr qu'il ait la capacité de le faire. »

 

Tout comme les médias français, les journaux anglo-saxons présentent la victoire du candidat socialiste comme quasi acquise. Même s’ils notent qu’elle suscite peu d’enthousiasme chez les Français. The Economist est allé à Donzy, en Bourgogne, le village qui prédit toujours le vainqueur des scrutins présidentiels. « Donzy vote plutôt Hollande, note le journaliste mais sans enthousiasme »…« Il n’y a aucune ferveur autour de lui », nous dit le maire du village. « Les gens du coin sont résignés à sa victoire » … Il faut dire que c’est « débutant, qui n’a même pas été ministre ».


« Aucun des deux candidats ne propose les réformes nécessaires pour remettre la France sur la voie de la réussite économique… Sans croissance, la dette actuelle est insoutenable, et sans réforme la croissance ne repartira pas ! »

 

« L'élection de François Hollande aurait des conséquences sur la crise de l’euro… parce qu’il s’est engagé à aller droit à la collision avec Angela Merkel… et parce que sa posture guerrière contre la finance, sera mal perçues par les marchés…

Hollande n’a aucune expérience internationale, la plus haute responsabilité gouvernementale qu’il ait jamais occupée a été celle de maire… Il regarde en arrière, n’offre aucune perspective nouvelle, et se veut la réincarnation du dernier Président socialiste François Mitterrand…

Les Français qui sont fatigués de Sarkozy n’aiment guère Hollande… le choix est pour eux déprimant, ils perçoivent que quel que soit le vainqueur c’est la France qui perdra. »


 

source : atlantico.fr

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Politique