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david MIEGE
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19 août 2014 01:07

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L’actualité, cette année, n’a pas pris de vacances d’été. Le président de la République non plus. Trois petits jours à la Lanterne, trois petits tours au mont Faron, à Brégançon, en rade de Toulon, et déjà la cloche sonne du prochain Conseil des ministres.

C’est la rentrée, une rentrée déjà grosse de déception, de colère, voire de révolte. Rentrée des classes ? En l’espèce, ce serait plutôt la rentrée des cancres. Qu’est-on d’autre qu’un cancre quand votre bulletin trimestriel s’orne pour la deuxième fois consécutive d’un zéro de croissance et votre tête d’un superbe bonnet d’âne ?

L’avalanche des chiffres noirs qui s’affichent au tableau est implacable.

3,4 millions de chômeurs officiellement recensés, auxquels on peut ajouter les quelque deux millions de chômeurs partiels et de précaires, c’est un nouveau record, et qui ne tardera pas à être de nouveau battu. Et que dire de la multiplication des emplois artificiellement créés et sous-payés, emplois jeunes, emplois d’avenir, contrats temporaires, intérimaires, smicards, retraités aux pensions misérables et de surcroît gelées ?

Le déficit commercial enregistré au premier semestre se monte à près de trente milliards d’euros. S’il y a un léger mieux apparent par rapport à l’an dernier à la même époque, ce n’est pas que nous ayons exporté davantage – ce qui serait un signe de vitalité – mais seulement, hélas, par suite de la baisse de nos importations, preuve de la contraction de notre économie. Production industrielle stagnant au niveau de 1997, activité, pouvoir d’achat : le recul est général.

L’imprudent engagement de ramener les déficits publics à 3 % du budget ne sera tenu ni en 2014, ni en 2015, ni…

Enfin, il y a ce fameux 0 % de croissance enregistré au premier puis au deuxième trimestre. La France est en récession.

François Hollande a fait les mauvais choix.

- L’orthodoxie monétaire plutôt que la relance.

- La soumission aux directives européennes, aux diktats de Bruxelles, de Francfort, de Berlin plutôt que le retour au contrôle de notre budget, de notre monnaie, de nos frontières.

- L’impôt plutôt que l’investissement.

- Les aides au patronat qui empoche sans embaucher plutôt que les grands travaux et l’innovation.

- Les habituelles usines à gaz qui sortent de la cuisse des énarques et les moulins à vent de la réindustrialisation montebourgeoise.

Les résultats sont au rendez-vous. Désastreux. La confiance, elle, n’y est pas. 82 % des Français ne croient pas à la réduction du déficit public, 84 % ne croient pas au retour de la croissance, 85 % ne croient pas à la baisse du chômage.

La seule différence, sensible, avec les deux dernières rentrées est que sous la pression de l’évidence et d’un Premier ministre qui, tout en affirmant qu’il maintiendra le cap, est plutôt partisan du parler-vrai cher à son maître Rocard, le président de la République a renoncé aux balbutiements répétés d’un optimisme imbécile qui ne trompait plus personne.

Plus question de frémissement, plus question de retournement, plus question d’inversion de la courbe du chômage. Les pactes ont fait pschitt, les chocs ont fait flop.

L’empereur est nu, et c’est en vain que le grand vizir implore le corps électoral – ce bourreau sans merci – de lui accorder encore un peu de temps avant l’exécution. L’opinion n’est plus en humeur d’attendre et n’attend plus quoi que ce soit de ce gouvernement.

François Hollande demandait à être jugé sur ses résultats. Il est jugé, sans appel, et déjà condamné.

source : Boulevard Voltaire

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie