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david MIEGE
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28 mai 2020 19:02

Cinq jours après le début du déconfinement en France, Christophe Castaner a été pris en photo en train de déguster des huîtres en compagnie d’une dizaine de personnes sur une plage. Des internautes se sont révoltés contre cette «image des privilégiés» et le non-respect des gestes barrières par le ministre de l’Intérieur.

Le 16 mai, lors de son déplacement dans deux communes de Seine-Maritime quelques jours après la sortie de la France du confinement, Christophe Castaner a été photographié en train de prendre part à une dégustation d’huîtres et de vin blanc à la plage. Entouré d’une dizaine de personnes, le ministre de l’Intérieur comme tous ceux présents sur le cliché ne portent pas de masque et ne respectent pas les gestes barrières.

La photo a été diffusée sur les réseaux sociaux plusieurs milliers de fois, souvent accompagnée de la même légende:

«Je rediffuse cette photo, les bars et restaurants sont fermés et samedi 16 mai 2020, notre ministre de l’Intérieur avec sa cour déguste des huîtres et du vin sur la plage».

Ce cliché illustrant le fait que «nous ne sommes pas tous égaux», de nombreux internautes se sont révoltés contre le non-respect par le ministre de la distanciation sociale, la mesure qu’il a demandé de respecter non seulement le 11 mai, mais aussi lors de cette inspection de la réouverture de certaines plages en Seine-Maritime.

Les internautes ont pointé le fait que le ministre n’était «pas donneur d’exemples».

«Si c'est pas prendre les gens pour des cons, eux peuvent manger et s’arrêter sur la plage et toi il faudrait presque que tu demandes le droit de respirer», a estimé un utilisateur de Facebook.

À en juger d’après des images du déplacement, M.Castaner a toutefois porté un masque et a nettoyé ses mains au gel hydroalcoolique quand il a parcouru les allées du marché d’Yvetot. Il a malgré tout retiré son masque devant les journalistes sur la plage de Veules-les-Roses.

Origine de la photo

Il est difficile d’établir l’auteur de ce cliché. Quelques internautes se sont demandé si cette photo avait été prise récemment. Comme en témoignent de nombreux médias français, dont Le Monde, le cliché date effectivement du 16 mai. Et comme l’a précisé auprès de 20 Minutes une journaliste présente sur place, la dégustation s’est déroulée loin des journalistes, ce qui permet de supposer que la photo a été prise dans un cadre privé.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement
17 mai 2020 17:32

L’Insee a analysé la conjoncture économique au niveau régional et départemental, révélant notamment que la Bretagne et les Hauts-de-France s’en sortent bien mieux que la Corse et l’Île-de-France. C’est la structure sectorielle de chaque région qui serait principalement à l’origine de ces différences.

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié le 7 mai une étude comparative sur la perte d’activité économique de chaque région et département. Il en ressort de manière générale que la baisse se situe autour des 30%, mais des différences sont apparues selon les structures sectorielles.

L’industrie a provoqué à elle seule une baisse de 21% en Normandie, mais de seulement 6% à la Réunion. L’Île-de-France a accusé un lourd ralentissement en raison de la suspension des activités scientifiques et techniques. Les secteurs de la construction et de l’administration en sont également responsables.

Sans grande surprise, les régions avec une forte présence du secteur de l’hébergement-restauration, comme la Corse (-35%) et la Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA) ont observé les plus grosses diminutions d’activité. À l’inverse, la Bretagne, les Hauts-de-France et les régions d’outre-mer s’en sortent mieux. Mayotte, qui n’est pas encore sortie du déconfinement, n’a enregistré une perte «que» de 18%.

Quant aux industries agro-alimentaires, elles ont permis de réduire les dégâts dans les régions où elles sont fortement implantées, comme les Pays de la Loire et le Grand Est.

Les départements franciliens plus touchés

Selon l’Insee, les disparités départementales sont encore plus importantes. «Ainsi, l’économie de la Haute-Garonne subirait de plein fouet le fort recul des industries des matériels de transport, dont l’aéronautique, et celui des services marchands, alors que les autres départements d’Occitanie sont plus épargnés», précise l’étude.

Parmi les 10 départements les plus touchés, six sont situés en Île-de-France: l’Essonne, la Seine-Saint-Denis, la Seine-et-Marne, le Val-de-Marne, le Val-d’Oise et les Yvelines. Dans le Grand Est, deux départements fortement touchés par le coronavirus, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, le sont aussi économiquement, en particulier à cause d’un effondrement de leur industrie.

Ce samedi 17 mai, Édouard Philippe a indiqué que la «priorité nationale» serait le sauvetage du secteur du tourisme. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré que «l’économie française redémarre doucement», alors que la récession liée au ralentissement économique est estimée à 8% du PIB.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement
14 mai 2020 18:48

Avec le confinement, le marché de l’emploi ne s’est pas écroulé totalement. Les recrutements se sont poursuivis voire ont augmenté dans certains métiers.
Et dès la sortie du confinement aussi, le marché de l’emploi n’a pas tardé à réagir, nous apprend une étude de Ransdstad SmartData.

Malgré le confinement, certains métiers ont continué à recruter

Même si le confinement a rebattu les cartes sur le marché de l’emploi, un certain nombre de métiers ont su résister. Selon une étude de Ransdstad SmartData, le profil le plus recherché en avril 2020 est le technicien de maintenance.
À la deuxième place du palmarès, les agents immobiliers, ce qui peut surprendre de prime abord, mais qui se comprend quand on se rappelle les nombreuses possibilités offertes par les outils numériques (visite du bien par visioconférence, signature électronique…).

Le Top 3 se conclut avec les infirmiers, très demandés depuis le début de l’épidémie. Avec 8.012 offres d’emplois publiées en avril 2020, la demande pour ce profil s’est accrue de 9% sur un an.

Deux autres métiers médicaux apparaissent dans le Top 10 : aide-soignant (6e place, 3.980 offres d’emploi) et médecin spécialiste (8e place, 2.601 offres d’emploi). Preuve que les Français ont besoin d’aide en restant à domicile, les auxiliaires de vie sont la 5e profession la plus demandée (6.158 annonces), tandis que les employés de ménage occupent la 10e place du palmarès (1.880 annonces).

La reprise se dessine déjà dans certains secteurs

À l’autre bout du spectre il y a tous les métiers liés aux secteurs qui ont suspendu leur activité avec le confinement. Le nombre d’offres d’emploi de professeurs/formateurs est en baisse de 64%, les offres d’emploi de serveurs chutent de 61%, les offres d’emploi de distributeurs de prospectus/journaux de 59%, ceux des réceptionnistes en hôtellerie de 57%, ceux des barmans de 53% et ceux des chefs de rang de 51%.

Quid de la reprise à la sortie du confinement ? À en juger par les offres d’emploi publiées, elle est bien réelle, même si elle reste très progressive. Les premiers secteurs à reprendre de l’activité sont la production et la distribution d’électricité et de gaz (+92% offres d’emploi par rapport à mars 2020), le commerce (+57%), le commerce de gros (+55%), les activités d’architecture et d’ingénierie (+40%), les métiers de l’informatique (+39%) et les activités immobilières (+38%).

Ransdstad SmartData analyse plus de 1.000 qualifications et 6.000 savoir-faire sur la base des offres d’emploi publiées sur plus de 11.000 sites Internet. Ces annonces sont systématiquement dédoublonnées.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement
14 mai 2020 13:29
Dans les Hauts-de-France, les conséquences de l’épidémie de coronavirus sont catastrophiques : la moitié des entreprises de la région accusent une baisse de leur chiffre d’affaires. 

Les conséquences économiques de la crise sanitaire se font déjà sentir. Comme lors des mois de mars et avril, la Chambre de commerce et de l’industrie des Hauts-de-France a mené l’enquête auprès de 2 942 chefs d’entreprises, du 5 au 12 mai, pour connaître leur situation, rapporte France Bleu.

Le constat est sans appel : la situation s’aggrave au fil des semaines. Ainsi, la moitié des entreprises nordistes accusent désormais une baisse de leur chiffre d’affaire : quatre fois plus qu’au mois de mars (14%) et huit point de plus qu’au moins d’avril. La restauration et l’hôtellerie sont évidemment les secteurs d’activités les plus touchés (64%) devant les services (59%) et le commerce de détail (52%). 

Pire encore, un entrepreneur sur cinq envisagerait de licencier devant la difficulté de la situation. Une part qui grimpe même à un tiers dans le secteur de la restauration. Un point positif néanmoins : seules 1% des entreprises disent envisager un arrêt définitif.

Pour autant, les perspectives restent sombres pour les entrepreneurs des Hauts-de-France. Avec le déconfinement, seules 40% des entreprises ont repris totalement leur activité et 35% partiellement. En moyenne, les patrons estiment qu’il faudra six mois pour retrouver le niveau d’activité d’avant la crise. 

Développer des trésors d’inventivité 

France Bleu prend l’exemple de Philippe Hollebecq, dirigeant de l’entreprise Wagnon, spécialisée dans les feux d’artifice et basée à Tourcoing.

Habituellement, il réalisé 80% de son chiffre d’affaire annuel les 13 et 14 juillet. Seulement, face à l’incertitude de la situation, les communes alentours n’ont quasiment fait aucune commande. Pour survivre, Philippe Hollebecq doit être inventif. « J’ai proposé aux communes de décaler les feux à l’automne, ou de les faire sur les hauteurs pour permettre aux gens de les regarder depuis chez eux, ou encore de regarder dans sa voiture », explique-t-il à France Bleu.

L’entrepreneur envisage même une diversification de son activité : « On pourrait se tourner vers les techniques de son pour les feux d’artifice, c’est une piste ». Mais pour tous, un mot d’ordre : « Il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps ». 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement Emploi - Chômage
14 mai 2020 11:50

En réunissant ce jeudi 14 mai les acteurs du tourisme lors d'un comité interministériel, Édouard Philippe s'est penché sur la question qui préoccupe tous les Français, celle des vacances d'été. Selon lui, ils pourront partir se détendre dans l'Hexagone en juillet et août.

Édouard Philippe a pris ce 14 mai la parole dans la cour de Matignon afin de présenter le plan pour le tourisme dans le contexte de l'impact provoqué par le coronavirus. Le Premier ministre a tenu à souligner que le sauvetage de ce secteur était une «priorité nationale».

Il a ainsi précisé que les Français pourront partir en vacances dans l'Hexagone en juillet et août.

«S'agissant des vacances et sous réserve des conditions de l'évolution de l'épidémie et de possibles restrictions très localisées, nous privilégions une hypothèse raisonnable: les Français pourront partir en vacances en France au mois de juillet et au mois d’août», a déclaré le Premier ministre.

«Quand je dis en France, c'est évidemment en métropole, dans l'Hexagone, et dans les outre-mer», a-t-il par ailleurs tenu à préciser.

Détails à suivre

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement
12 mai 2020 10:36
Si la Haute juridiction a largement validé la loi sur l’état d’urgence sanitaire, elle a néanmoins censuré le recueil de données des malades au nom du “droit au respect de la vie privée”. 

C’était le premier couac du déconfinement. Dimanche 10 mai, dans un communiqué commun, l’Elysée et Matignon annonçaient que la loi sur l’état d’urgence sanitaire ne serait pas promulguée à temps, faute d’avoir eu l’aval du Conseil constitutionnel. Conséquence : la limitation des déplacements à 100 kilomètres et l’attestation obligatoire dans les transports n’ont pas pu être appliquées dès le 11 mai.

Finalement, le Conseil constitutionnel a validé la loi prolongeant jusqu’au 10 juillet l’état d’urgence sanitaire et organisant le déconfinement, comme le rapporte notamment 20 minutes, mais avec des limites, notamment dans le projet de « traçage » des malades. 

« Droit au respect de la vie privée »

« Concernant les traitements de données à caractère personnel de nature médicale aux fins de ‘traçage’ », la Haute juridiction a ainsi décidé « deux censures partielles » afin de limiter les personnes pouvant accéder à ces données et pour qu’un juge des libertés puisse effectuer un « contrôle » en cas de quarantaine de plus de 12 heures par jour pour un malade.

Pour le recueil et le traitement des données destinées au « traçage » des personnes malades et de celles ayant été en contact avec ces dernières, le Conseil constitutionnel a « censuré, comme méconnaissant le droit au respect de la vie privée », la mesure qui prévoit que « les organismes qui assurent l’accompagnent social », tels que les centres communaux d’action sociale pourront recueillir ces données. 

En ce qui concerne les mesures de quarantaine et d’isolement, les Sages ont considéré comme mesures « privatives de liberté » celle consistant en « un isolement complet, lequel implique une interdiction de ‘toute sortie’ » ou celle qui impose « à l’intéressé de demeurer à son domicile ou dans son lieu d’hébergement pendant une plage horaire de plus de 12 heures par jour ». 

La plupart des mesures instaurées par décret temporaire

L’exécutif a néanmoins « salué la décision du Conseil constitutionnel qui valide très largement la loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire ». « Cette décision va permettre de prendre immédiatement les mesures complémentaires pour mettre en œuvre le plan de déconfinement », à savoir les deux mesures principales que sont l’interdiction de se déplacer au-delà de 100 kilomètres et la nécessité d’une attestation pour prendre les transports en commun aux heures de pointe en région parisienne.

Pour ce qui est des autres mesures du déconfinement, elles sont entrées en vigueur sans attendre l’aval du Conseil constitutionnel, dès le lundi 11 mai au matin, puisqu’un décret temporaire a été publié au Journal officiel. 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement
7 mai 2020 17:38

Rouge ou vert, le verdict de la carte du déconfinement est tombé. Après deux mois de crise sanitaire, quel bilan tirer de la stratégie de l'Élysée? Avec 25.500 morts officiellement recensés, dont une partie pourrait être imputable aux manquements des pouvoirs publics, et une récession inédite, le confinement aura-t-il fait plus de mal que de bien?

À quatre jours de l’échéance du 11 mai, Édouard Philippe a dévoilé les derniers détails de son plan tant attendu. «Au vu des résultats sanitaires enregistrés ces derniers jours, la levée progressive du déconfinement peut être engagée», s'est félicité le Premier ministre, annonçant une «nouvelle étape dans la lutte contre la pandémie» et une «bonne nouvelle pour les Français». À savoir, à terme, un déconfinement «sur l'ensemble du territoire métropolitain».

Pour autant, le bilan est lourd. La France se retrouve exsangue économiquement, la population émerge d’une quasi-assignation à domicile, souvent difficile, parfois traumatisante. 

Dans l’Hexagone, le Covid-19 a fait jusque-là un peu plus de 25.500 morts, selon les chiffres officiels au 6 mai, soit un taux de mortalité rapporté à la population française de 0,0003%, seul chiffre incontestable, faute de tests en nombre suffisant.

Le jeu en valait-il la chandelle? Non, selon Jean-Dominique Michel, expert en santé publique et auteur d’un brûlot publié le 29 avril dernier, COVID-19: anatomie d’une crise sanitaire. «Oui je parle de désastre», a-t-il déploré à l’antenne de CNews.

Faisant notamment allusion à l’exemple de la Suède, où la pandémie a été contenue sans interruption de la vie sociale et économique, le spécialiste suisse a détaillé: «Par exemple, le confinement, ça n’a jamais été une recommandation de l’OMS. Les pays qui ont eu les meilleurs résultats face au Covid ne l’ont pas pratiqué

«La bonne pratique, elle est à l’inverse de ce qui a été fait [par le gouvernement français, ndlr]. C’est d’abord dépister le plus rapidement possible le plus de gens possible, mettre en quarantaine les gens contaminés pour éviter qu’ils n’en contaminent d’autres, protéger les personnes à risque avec un confinement limité dans le temps, et enfin mettre des mesures de protection comme des masques, de la distanciation sociale. Ce sont les bonnes pratiques.»

De fait, dans le bilan français, les personnes âgées comptent pour la moitié des décès, soit près de 12.800 personnes, dans des circonstances que seul le temps pourra éclaircir. Aussi, la question demeure, après deux mois de gestion controversée de la crise sanitaire: l’exécutif a-t-il imposé un confinement en particulier en raison du manque de masques de protection?

Deux mois pour répondre à l’urgence sanitaire

Les seniors auraient-ils été mieux protégés par un confinement ciblé que le bilan du Covid-19 en France aurait sans doute été beaucoup moins lourd. Parlant de bilan dans les hôpitaux comme dans les Ehpad et maisons de retraite privées, difficile aussi de savoir ce qui, du coronavirus ou des autres facteurs de morbidité, a réellement causé la mort de nombre de patients durant l’épidémie.

La comparaison avec la mortalité de la grippe saisonnière a, elle aussi, beaucoup occupé les médias, notamment autour du 20 avril dernier, quand le directeur de la Santé, Jérôme Salomon, a affirmé que le Covid-19 avait tué «de loin davantage que toutes les épidémies de grippe, même les plus meurtrières, et davantage que la canicule de l’été 2003», qui avait fait 19.000 morts.

En avril dernier, l’INSEE, organisme chargé d’établir les statistiques, tentait de donner des points de comparaison. Et de rappeler dans un billet de blog intitulé «Faire parler les chiffres de décès publiés par l’Insee… avec discernement»:

«Il faut d’abord avoir en tête quelques ordres de grandeur: en France, le nombre de décès annuel est de 600.000, soit 1.650 en moyenne par jour; on meurt plus souvent en hiver qu’à la belle saison et le nombre de décès journaliers est en général compris entre 1.500 en été et 1.800 en hiver, mais il peut dépasser 2.000 lors des pics de grippe saisonnière (comme en janvier 2017, avec 2.200 décès par jour en moyenne).»

Le suivi annuel de la mortalité permet d’affirmer que la grippe tue en moyenne chaque année en France, explique l’INSEE, 10.000 personnes, souvent âgées. 8.000 environ en 2019, 13.000 en 2018, 14.500 en 2017.

Un confinement… et un demi-million de chômeurs en plus

Un bilan, en tout état de cause, bien inférieur à celui annoncé pour le SARS-CoV-2, qui ne prend même pas en compte les morts à domicile, jusque-là passées sous les radars. Pourtant, le doute persiste, à tort ou à raison, sur l’ampleur de la mortalité avec ses effets délétères sur l’opinion.

Sur fond de défiance des Français, il faudra, là aussi, probablement plusieurs mois pour les éclaircir. Si cela est toutefois matériellement possible. Faute de tests et de campagne de dépistage systématique lors de la phase aiguë de l’épidémie dans l'Hexagone, seuls sont disponibles à l’analyse les cas dépistés dans le système hospitalier…

Reste un pays dont il faut faire repartir l’économie et tenter de réparer la casse sociale. Malgré un recours massif au chômage partiel, qui concerne désormais 12,1 millions de salariés et près d’un million d’entreprises, l’économie française s’est retrouvée au premier trimestre en situation de destruction nette d’emplois pour la première fois depuis 2015.

Selon une première estimation publiée par l’INSEE, un total de 453.800 destructions nettes d’emplois salariés dans le secteur privé a été recensé sur la période janvier-mars, contre 88.800 créations nettes sur les trois derniers mois de 2019.

L’empressement du gouvernement durant la semaine écoulée à relancer l’activité économique l’indique: le plus grand danger, y compris dans sa dimension sanitaire, c’est sans doute l’effondrement économique.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement Economie
7 mai 2020 17:01

L’exécutif n’a pas supporté que le Sénat, son seul opposant institutionnel, puisse contrecarrer ses projets d’auto-amnistie.

Le but du gouvernement est d’exonérer par avance les « décideurs publics » de leur responsabilité pénale dans la gestion de la pandémie. Pour ce faire, toutes les subtilités du droit pénal sont utilisées, rapporte l’avocat Philippe Fontana.

Une brutale contre-offensive politique et médiatique a été lancée envers la Haute-Assemblée pour discréditer son opposition à toute amnistie. Au prix d’un mensonge éhonté, le gouvernement tente d’intervertir les responsabilités, dans un renversement politique saisissant.

L’exécutif n’a pas renoncé à son idée d’amnistie. Il entend, par tous les moyens, faire adopter par le Parlement les outils juridiques nécessaires permettant aux décideurs publics de pouvoir échapper à leur responsabilité pénale, dès le début de la gestion du Covid 19. Cela passe par un travail subtil de réécriture du code pénal à l’Assemblée nationale.

Démonter les mécanismes de cette implacable lutte suppose de rappeler précisément le contenu de l’amendement sénatorial qui a déclenché les foudres du gouvernement et de Nicole Belloubet en particulier. Samedi matin 2 mai, le Conseil des ministres adopte l’avant projet de loi prorogeant au 24 juillet l’état d’urgence sanitaire. Lundi 4 au matin, le président de la Commission des lois au Sénat, Philippe Bas, également rapporteur du projet de loi, fait adopter en commission un amendement complétant l’article 1 du projet gouvernemental.

Un amendement sénatorial pour restreindre la période couverte par l’amnistie

Son texte, s’appliquant à tous les justiciables, expose que « Nul ne peut voir sa responsabilité pénale engagée du fait d’avoir, pendant la durée de l’état d’urgence sanitaire déclaré à l’article 4 de la loi n° 2020-290 du 23 mars 2020 d’urgence pour faire face à l’épidémie de covid-19, soit exposé autrui à un risque de contamination par le coronavirus SARS-CoV-2, soit causé ou contribué à causer une telle contamination. »

Son but : rassurer ceux, maires ou chefs d’entreprise, qui vont devoir gérer le déconfinement selon les « recommandations » aux contours juridiques incertains du gouvernement ou de son représentant, le préfet.

La crainte des élus locaux : engager leur responsabilité pénale, en cas de violation, même involontaire, de dispositions exposées dans un « protocole sanitaire » aux contours juridiques incertains. La rédaction de cet amendement sénatorial était particulièrement précautionneuse, avec un renvoi précis et clair aux dispositions de l’article 121-3 du code pénal.

D’abord, l’irresponsabilité pénale ne s’applique pas aux faits commis intentionnellement ; ensuite pour ceux commis soit par imprudence soit indirectement, deux alinéas de cet article 121-3 du code pénal exposent clairement les conditions pouvant faire bénéficier leur auteur d’une irresponsabilité pénale.

A l’alinéa 3, en cas d’imprudence ou de négligence de son auteur, l’infraction est constituée si celui ci n’a pas accompli : « Les diligences normales compte tenu, le cas échéant, de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait ».

L’alinéa 4 distingue le cas où l’auteur de faits n’est pas l’auteur direct du dommage, mais a contribué à sa réalisation. Sa responsabilité pénale est engagée s’il viole de façon manifestement délibérée une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, soit s’il commet « une faute caractérisée ».

Surtout, l’amendement restreint son champ d’application à la période régie par l’état d’urgence sanitaire, débuté le 24 mars dernier, excluant de facto les faits commis antérieurement.

Le gouvernement tente de jeter le discrédit sur le Sénat

La réaction du gouvernement a été brutale politiquement, mensongère juridiquement. Politiquement : le seul amendement déposé par le gouvernement au Sénat visait la suppression de celui adopté par la commission des lois.

Juridiquement : un exposé lénifiant des motifs de cet amendement gouvernemental comportait une accusation grave, celle d’une modification du code pénal, faisant disparaître la référence à la « faute caractérisée », mentionnée à l’alinéa 4 de son article 121-3. Or, le texte de l’amendement adopté par la commission des lois prévoyait littéralement que : « les troisième et quatrième alinéas de l’article 121-3 du code pénal sont applicables. »

L’accusation de suppression de la faute caractérisée est donc matériellement fausse. Elle va pourtant être reprise dans la presse, pour discréditer à tout prix le Sénat.

Déjà, mercredi 6 mai un éditorial du Monde avait donné le ton. Intitulé Coronavirus : l’irresponsabilité pénale n’est pas défendable, il mettait en cause le Sénat. Le quotidien n’hésitait pas à reprendre à son compte la fable du retrait de la « faute caractérisée » par l’amendement sénatorial, pour justifier son indignation.

Il copiait ensuite les arguments de l’exécutif, feignant de s’étonner que cet amendement « crée une forte distorsion de traitement entre les maires et les autres décideurs sans qu’on en comprenne la raison », alors que les premiers mots du texte sont « nul ne peut voir sa responsabilité pénale engagée ». Et, comble de l’hypocrisie, il agitait le spectre du soupçon de l’amnistie, « qui ne pourrait que profiter à Marine Le Pen ».

Sénat 327, gouvernement 0

Les sénateurs n’ont pas été impressionnés par le mensonge gouvernemental. Le gouvernement a été battu politiquement à plate couture ; dans la nuit de lundi à mardi 5 mai, l’amendement de suppression déposé par le gouvernement a été rejeté par 327 voix contre zéro, lors d’un scrutin public, réclamé par le groupe LR du Sénat.

La contre-offensive médiatique se poursuit aujourd’hui par une interview de Nicole Belloubet dans Le Figaro. L’élément de langage sur la suppression par le Sénat de la « faute caractérisée » est à nouveau cyniquement repris. La garde des Sceaux est contrainte de recourir à une formule ronflante mais vide de sens pour justifier sa politique : « L’éthique de la décision entraîne une éthique de la responsabilité. »

Le gouvernement n’a pas désarmé dans sa volonté d’exonérer à n’importe quel prix juridique la responsabilité des « décideurs publics », expression employée ce matin dans Le Figaro par Nicole Belloubet, pour les actes précédant le début de l’état d’urgence sanitaire.

Il est donc revenu à la manœuvre devant l’Assemblée nationale en faisant déposer un amendement à l’initiative d’un groupe de députés du Modem. Son auteur est Laurence Vichnievsky, ancien juge d’instruction de l’affaire Elf aux côtés d’Eva Joly.

Immédiatement adopté mercredi 6 mai par la commission des lois, il supprime la rédaction du Sénat, remplacée par cet article unique : « Après le quatrième alinéa de l’article L.121-3 du code pénal, il est inséré un alinéa ainsi rédigé : Pour l’application des troisième et quatrième alinéas, il est tenu compte, en cas de catastrophe sanitaire, de l’état des connaissances scientifiques au moment des faits. »

Le gouvernement tente de refaire passer son projet d’auto-amnistie

En supprimant insidieusement la précision sénatoriale limitant le champ de l’irresponsabilité pénale à la période de l’état d’urgence sanitaire et en l’élargissant à l’état de « catastrophe sanitaire » le gouvernement affiche sa volonté d’auto-amnistie.

Son but est de faire bénéficier l’ensemble des « décideurs publics », et notamment les membres du gouvernement, d’une irresponsabilité pénale notamment pour des faits d’abstention coupable, depuis le début de la pandémie du Covid 19.

L’amendement du Modem a pour but de s’appliquer à toutes les infractions d’homicides et de blessures involontaires, qui auraient été commises avant l’état d’urgence sanitaire.

Ainsi, est clairement paralysée la mise en jeu de la responsabilité pénale des décideurs publics pour des faits positifs ou d’abstention antérieurement à la date du 24 mars, début de l’état d’urgence. Or, c’est précisément à cette période, lors de laquelle l’épidémie s’était déjà largement propagée que la responsabilité des décideurs devra être recherchée. Un seul exemple, parmi tant d’autres : la commande des masques a t-elle été tardive ? A qui en imputer la faute ?

Ce que Nicole Belloubet relayée par une presse complaisante impute faussement au Sénat, ses amis politiques ont commencé à le réaliser à l’Assemblée nationale.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement Politique Française
5 mai 2020 17:15

Afin d’enrayer la propagation du Covid-19 en phase de déconfinement, le gouvernement compte lancer «StopCovid», une application mobile de traçage numérique des malades. Au regard des inquiétudes liées à la vie privée et aux failles techniques d’un tel projet, experts et associations s’interrogent: le remède ne serait-il pas pire que le mal?

Présentant son plan de déconfinement pour les prochaines semaines, Édouard Philippe a précisé qu’une application sur smartphone verrait bientôt le jour afin d’avertir de la proximité d’une ou de plusieurs personnes infectées. Cette perspective soulève plusieurs problématiques essentielles qui se doivent d’être solutionnées pour que l’app baptisée «StopCovid» puisse être acceptée.

Le chef du gouvernement a ainsi mentionné lors de son allocution le 28 avril l’existence d’un projet européen visant à faciliter la détection des individus infectés, ce que l’on nomme en anglais le «contact tracing» –traçage numérique en français–, à ne pas confondre avec la géolocalisation, bien que ces techniques puissent être complémentaires:

«C’est l’objet du projet StopCovid, qui permettrait aux personnes qui ont croisé une personne testée positive d’intégrer un parcours sanitaire, sans bien entendu avoir aucune information sur l’identité de la personne croisée.»

Son élaboration, concurrente des initiatives conjointes –ce qui est exceptionnel, faut-il le souligner– de Google et d’Apple, provient d’une synergie d’instituts et de laboratoires européens: PEPP-PT. Deux protocoles sont en concurrence: ROBERT et DP3T.

Pour simplifier, ROBERT centralise les données sur un serveur tiers, tandis que DP3T les archive sur le smartphone où se trouve l’application. Le gouvernement français ayant écarté la solution des deux poids lourds de la Silicon Valley –à l’instar du Royaume-Uni– et celle du DP3T, le protocole ROBERT est donc celui qui s’impose. Suite à ce choix, plusieurs associations et autorités ont mis en garde sur les risques théoriques et réels pouvant résulter de son installation, en mode passif ou actif.

Dans une optique pédagogique, le collectif Stop Traçage –composé de plusieurs chercheurs issus de l’INRIA, du CNRS ou de l’EPFL*– met un explicatif en libre accès des scénarios auxquels nous pourrions être confrontés sans un cadrage très strict de cette application, sur les plans logiciel et informationnel.

Et de relever deux pistes d’inquiétudes profondes: la sécurité et la confidentialité des données. Le document est par ailleurs riche en hypothèses crédibles. Deux exemples parmi de nombreux autres établissent comment une application peut facilement se retourner contre son utilisateur ou son environnement habituel, et ce avec de fâcheuses conséquences:

 

«L’entreprise RIPOUE souhaite recruter une personne pour un CDD. Elle veut s’assurer que le candidat ne tombe pas malade entre l’entretien d’embauche et la signature du contrat. Elle utilise donc un téléphone dédié qui est allumé uniquement pendant l’entretien, et qui recevra une alerte si le candidat est testé positif plus tard.»

Ou encore:

«M. Rafletou veut cambrioler la maison de l’oncle Canard. Avant d’entrer, il utilise une antenne pour détecter les signaux Bluetooth. Il sait que l’oncle Canard utilise TraceVIRUS, et s’il n’y a pas de signal, c’est que la maison est vide.»

Le collectif est en toute logique assez circonspect sur l’apport positif attendu, tandis que les travers pourraient être d’une gravité plus ou moins prononcée selon les cas envisagés.

«Il relève de choix politiques qui mettront en balance les atteintes prévisibles aux droits et libertés fondamentaux et les bénéfices potentiels qui peuvent être espérés dans la lutte contre l’épidémie. À notre connaissance, l’estimation des bénéfices d’un éventuel traçage numérique est aujourd’hui encore très incertaine, alors même que les scénarios que nous avons développés ici sont, eux, connus et plausibles.»

Ajoutons que le protocole Bluetooth n’est pas infaillible quant à la distance de détection, puisque celle-ci dépend de plusieurs paramètres relevant de l’environnement naturel et humain, ainsi que de la qualité des puces employées. Sur ce seul élément technique, on peut conjecturer que le résultat sera aléatoire et amoindrira sérieusement l’efficacité d’un tel dispositif. L’association La Quadrature du Net évoque en outre le risque crédible de faux positifs, c’est-à-dire de fausses alertes en raison de la présence d’une foule ne respectant pas les distanciations sociales, rendant difficile la possibilité de s’écarter d’une personne infectée.

Contrainte légale

En outre, plusieurs experts estiment qu’un seuil critique d’utilisateurs doit être franchi pour obtenir un résultat acceptable: au grand minimum 60%, voire 80% de la population devrait être équipée, idéalement, bien sûr, 100%. Arriver à une telle couverture signifierait, en filigrane, obliger la grande majorité de la population à adopter cette application. Le seul moyen d’y arriver serait de recourir à la contrainte légale, par exemple, via une mise à jour obligatoire de nos smartphones par les opérateurs nationaux et/ou les constructeurs.

Même dans cette hypothèse, seuls 77% des Français –et 44% des plus de 70 ans, donc des personnes les plus fragiles– possédant un smartphone, le taux d’utilisation de l’application aurait du mal à atteindre le seuil critique.

L’aspect psychologique est d’importance aussi: en se reposant sur l’assurance d’une infaillibilité d’une application certifiée par l’État, nombre d’utilisateurs pourraient en venir à délaisser les gestes barrière, faussement persuadés d’une protection sanitaire numérique. StopCovid en viendrait donc à engendrer des dommages collatéraux.

Autant de questions qui n’ont pas encore trouvé de réponse. Le Premier ministre s’est contenté de calmer, pour la forme, les velléités de contestation:

«Je confirme mon engagement: lorsque l’application en cours de développement fonctionnera et avant sa mise en œuvre, nous organiserons un débat spécifique, suivi d’un vote spécifique.»

Un scrutin qui, dans une chambre d’élus acquise au gouvernement, ne devrait guère poser de contrariété à l’exécutif, surtout sans l’apport de la société civile à un débat qui la concerne pourtant au premier chef.

A contrario, des voix soucieuses du manque d’efficacité de cette solution logicielle se font entendre pour remplacer l’application smartphone par un bracelet électronique, jugé plus efficace et plus simple à géolocaliser. C’est le choix opéré par exemple par le territoire de Hong Kong. Il n’est cependant pas dit que cette mesure d’ordinaire réservée aux prisonniers de droit commun puisse facilement s’imposer en des contrées attachées aux libertés fondamentales, à commencer par celle de circuler.

*Respectivement Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique, Centre national de la recherche scientifique, École polytechnique fédérale de Lausanne.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement
4 mai 2020 16:42

Dans une lettre lue ce lundi matin à la radio, l'écrivain écarte l'idée d'un « nouveau monde » après l'épidémie de coronavirus qui frappe le monde.

Les plus idéalistes, ceux qui voyaient dans la crise sanitaire actuelle l'aube d'un changement imminent, seront probablement découragés par l'analyse de Michel Houellebecq. Le romancier explique, lundi 4 mai, dans une lettre lue sur France Inter, ne pas croire à l'avènement d'un « nouveau monde » après l'épidémie de coronavirus.

« Je ne crois pas une demi-seconde aux déclarations du genre “rien ne sera plus jamais comme avant”. Au contraire, tout restera exactement pareil », affirme l'auteur de La Carte et le Territoire.

« Nous ne nous réveillerons pas, après le confinement, dans un nouveau monde ; ce sera le même, en un peu pire », insiste l'écrivain français contemporain le plus lu à l'étranger.

 L'épidémie de coronavirus, estime le romancier, « devrait avoir pour principal résultat d'accélérer certaines mutations en cours », dont, notamment, « la diminution des contacts humains ». « L'épidémie de coronavirus offre une magnifique raison d'être à cette tendance lourde : une certaine obsolescence qui semble frapper les relations humaines », affirme ainsi Michel Houellebecq.

« Une tranquille impudeur »

« Il serait tout aussi faux d'affirmer que nous avons redécouvert le tragique, la mort, la finitude, etc. », poursuit l'écrivain, qui égratigne dans sa lettre quelques écrivains confinés dans leur résidence secondaire. Alors que l'épidémie de Covid-19 a causé la mort de près de 25 000 personnes en France, l'écrivain affirme que « jamais la mort n'aura été aussi discrète qu'en ces dernières semaines ».

« Les victimes se résument à une unité dans la statistique des morts quotidiennes, et l'angoisse qui se répand dans la population à mesure que le total augmente a quelque chose d'étrangement abstrait », souligne-t-il.

« Un autre chiffre aura pris beaucoup d'importance en ces semaines, celui de l'âge des malades. Jusqu'à quand convient-il de les réanimer et de les soigner ? 70, 75, 80 ans ? » s'interroge le romancier. « Jamais en tout cas, on n'avait exprimé avec une aussi tranquille impudeur le fait que la vie de tous n'a pas la même valeur », constate l'auteur de Soumission.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS Déconfinement
4 mai 2020 10:28

Après avoir annoncé l’inverse, le gouvernement a décidé que la France n’imposera pas de quarantaine aux personnes “en provenance de l’UE, de la zone Schengen ou du Royaume-Uni”. 

La politique sans-frontiériste de la France se poursuit. Alors que, samedi 2 mai, le ministre de la Santé Olivier Véran avait annoncé que toute personne entrant sur le territoire national se verrait imposer une mise en quarantaine à partir du 11 mai pour protéger le pays de la propagation extérieure, l’Élysée est revenu, le lendemain, sur cette décision.

Finalement, « toute personne, quelle que soit sa nationalité, en provenance de l’UE, de la zone Schengen ou du Royaume-Uni », sera libre de pénétrer sur le territoire français sans restriction, rapporte notamment Le Point.

Un placement en confinement automatique initialement prévu

Concernant les autres pays, les modalités seront précisées par le Quai d’Orsay « dans les prochains jours ». Ce week-end, Olivier Véran avait expliqué que, dans le cadre du prolongement de l’état d’urgence sanitaire, toutes les « personnes entrant sur le territoire national ou arrivant dans un territoire d’Outre-mer » seraient placées en confinement pendant 14 jours.

Cette mesure ressemblait fortement à une forme de fermeture des frontières nationales, option à laquelle s’est toujours opposée la France depuis l’arrivée de l’épidémie. Dès le début du mois de mars, de nombreux pays européens avaient, eux, décidé de fermer leurs frontières pour éviter une propagation du virus depuis l’extérieur.

Avec cette rétractation, la France s’expose donc à recevoir chez elle des cas de coronavirus de l’extérieur, alors même qu’une seconde vague interne pourrait frapper le pays de l’intérieur. Néanmoins, le gouvernement a décidé, samedi 2 mai, de prolonger de deux mois, jusqu’au 24 juillet, l’état d’urgence sanitaire contre l’épidémie. Le 11 mai, la France, comme une quinzaine de pays européens, entamera une phase de déconfinement des populations.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement
3 mai 2020 19:36

La faute à une longue grève et une crise sanitaire sans précédent, la SNCF accuse un manque à gagner de 3 milliards d'euros en quelques mois et appelle l'Etat à la rescousse, sans exclure des suppressions de postes. Les syndicats montent au créneau.

Confinement oblige, la SNCF doit se contenter d'un service minimum et n'engrange quasiment plus de recettes. Résultat : un manque à gagner de 2 milliards d'euros lié à la crise sanitaire, selon son PDG Jean-Pierre Farandou qui a sonné l'alarme le 3 mai sur France Inter.

Cette alerte est émise moins de trois mois après la grève contre la réforme des retraites, qui avait déjà amputé le chiffre d'affaires de la société ferroviaire de quelque 1 milliard d'euros en décembre-janvier.

«Ce sont des chocs importants, d'une ampleur qu'on n'avait jamais connue», a souligné le patron du groupe public qui avait enregistré 35,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2019. Craignant que la situation financière de la SNCF, qui était dans le rouge en 2019 et cumulait une dette d'environ 35 milliards d'euros début 2020, ne s'aggrave davantage, le PDG en a appelé à l'Etat actionnaire à mots à peine voilés.

«La notion d'un plan d'aides à la SNCF ne me paraît pas déraisonnable», a-t-il estimé, rappelant qu'Air France et Renault en ont bénéficié.Jean-Pierre Farandou a fait valoir que la SNCF avait été un bon élève en matière de solidarité, avec ses TGV médicalisés (à ses frais), mais aussi ses transports de fret pour acheminer des produits pharmaceutiques et des céréales.

«Je pense que la SNCF a démontré le caractère essentiel de ses services pendant cette crise pour les voyageurs», a argumenté le PDG.Pas de «tabou» sur l'emploi«[Face à la crise] nous allons réduire les investissements […], serrer les coûts de fonctionnement, jouer sur le fonds de roulement, sur la titrisation de certaines créances», a détaillé Jean-Pierre Farandou.

Et de prévenir que la question de l'emploi n'était «pas un sujet tabou», évoquant ainsi pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire de possibles suppressions de postes.«Si la reprise est lente et si nous produisons moins de trains que par le passé, il ne sera pas anormal ou illogique d'ajuster le niveau d'emploi au volume d'activité», a-t-il affirmé, précisant que le sujet serait examiné «le moment venu en toute transparence avec les organisations syndicales». Selon un porte-parole de la compagnie, les éventuelles suppressions de postes se traduiraient «essentiellement sur le niveau d'embauches».

«Malsain», selon la CGT-Cheminots

Les propos du PDG de la SNCF ont fait vivement réagir les syndicats. Laurent Brun, secrétaire général de la fédération CGT-Cheminots, a ainsi estimé ce 3 mai sur RT France qu'il était «malsain de parler de suppression de postes», au beau milieu de la crise sanitaire.

C'est l'Etat qui force la SNCF à faire rouler les trains en dessous de leur seuil de rentabilité «Diminuer le niveau d'emploi serait une erreur impardonnable», a pour sa part déclaré la CFDT dans un communiqué, disant s'opposer «à toute logique qui ferait payer la facture aux cheminots». 

«En aucun cas, ce n'est aux salariés de payer la facture», a-t-il ajouté.Un besoin de «rephaser la trajectoire financière du groupe» Ces derniers jours, le gouvernement a semblé ouvert à un soutien, tout en restant vague sur les modalités d'une aide éventuelle à la SNCF.

«Il y a […] un besoin de rephaser la trajectoire financière du groupe public», a déclaré le secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari. «On va regarder comment on peut assurer que la SNCF garde bien ses moyens d'investissement», a assuré de son côté la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne.Reprise rapide des TER et Transiliens Fixé au 11 mai, le déconfinement est un soulagement modeste pour la SNCF, qui va devoir réduire drastiquement ses capacités pour faire respecter les mesures de distanciation.

L'entreprise va s'attacher à faire «rouler le maximum de trains» de la vie quotidienne (TER, Transiliens), selon Jean-Pierre Farandou : 50 à 60% dès le 11 mai, «75% à la fin du mois de mai, et on espère être à 100% tout début juin.»

En revanche, dans la lignée des consignes gouvernementales qui limitent les déplacements à plus de 100 km du domicile, «peu de TGV» circuleront, avec une place sur deux occupée, notamment «pour assurer la reprise de la mobilité professionnelle entre la province et Paris».

«Quand vous limitez à la fois le nombre [de trains et] le nombre d'usagers qui peuvent être présents, forcément vous réduisez considérablement les recettes de l'entreprise», a insisté le 3 mai Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, en appelant sur BFMTV à une «compensation financière de l'Etat».


En savoir plus sur RT France

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement
2 mai 2020 14:06

Le ministre de la Santé a annoncé l'approbation par le gouvernement français du projet de loi prévoyant de proroger l'état d'urgence sanitaire jusqu'à fin juillet.

Le gouvernement a décidé samedi 2 mai, au cours d'un Conseil des ministres, la prolongation pour deux mois, jusqu'au 24 juillet, de l'état d'urgence sanitaire en France pour lutter contre la pandémie de coronavirus, a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran.

Entré en vigueur le 24 mars, l'état d'urgence sanitaire est prorogé car sa levée le 23 mai «serait prématurée», «les risques de reprise épidémique» étant «avérés en cas d'interruption soudaine des mesures en cours», indique le projet de loi qui va être examiné à partir de lundi par le Parlement.

«Apprendre à vivre avec le virus»

Le texte, qui comporte sept articles, vise à «conforter le cadre juridique» et l'«élargir» pour «y intégrer les enjeux du déconfinement», qui doit débuter le 11 mai, a précisé M.Véran, cité par l'AFP.

«Nous allons devoir vivre pour un temps avec le virus», a-t-il souligné. «Apprendre à vivre avec le virus, voilà l'enjeu des prochains mois», a renchéri le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, à l'issue du Conseil des ministres qui s'est tenu durant plus de deux heures à l’Élysée.

Le texte précise notamment les conditions de quarantaine des personnes arrivant en France et atteintes du virus. Il porte aussi sur la mise en œuvre d'un «système d'information» concernant les personnes malades et leur entourage pour une durée maximale d'un an.

Le projet de loi devrait être discuté par les sénateurs à partir de lundi après-midi, puis par les députés, probablement à partir du lendemain, a précisé la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

Détails à suivre

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS Déconfinement
30 avril 2020 20:23

Le ministère de la Santé a publié des cartes de France pour faire connaître les départements «verts» et «rouges» en fonction de l'état sanitaire. À partir du 30 avril, la carte actuelle sera présentée tous les jours.

Le ministre français de la Santé, Olivier Véran, et le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, ont présenté lors d'un point de presse conjoint une carte de l'Hexagone avec les départements «verts», peu touchés par l'épidémie de Covid-19, et «rouges», sérieusement touchés.

Le ministère de la Santé a publié une carte de France pour faire connaître les départements «verts» et «rouges» en fonction de l'état sanitaire
© Photo. Ministère des Solidarités et de la Santé
Le ministère de la Santé a publié une carte de France pour faire connaître les départements «verts» et «rouges» en fonction de l'état sanitaire

Dans ces derniers, le déconfinement se déroulera de façon plus stricte. Dans les zones oranges, la circulation du virus est moins intense, mais pas assez faible.

Les résultats ont été rédigés à partir du nombre de patients qui s'adressent aux urgences de leur hôpital pour une suspicion d'infection de Covid-19. Environ 700 services d'urgences permettent de construire cet indicateur «extrêmement sensible», a pointé Olivier Véran.

Il s'agit de «données à date de ce soir au 30 avril, reflet de l'activité épidémique et de la charge hospitalière en réanimation sur les 7 derniers jours».

Le gouvernement a placé un total de 35 départements en «rouge», dont l'ensemble de l'Île-de-France et le quart nord-est du pays.

La deuxième carte présente les capacités hospitalières avec les capacités en réanimation et le niveau de leur épuisement (inférieur à 60% en vert, 60 à 80% en orange et entre 80 et 161% en rouge).

«Tant qu'il y a beaucoup de malades [en réanimation], nous devrons faire particulièrement attention au moment de lever le confinement» car «nous pourrions très rapidement retrouver un niveau de saturation» en cas de reprise épidémique, a-t-il prévenu.

La troisième carte montre le résultat de l'analyse de ces deux facteurs: circulation du Covid-19 et les capacités des hôpitaux.

 

 

«Ces cartes ne changent absolument rien au confinement qui reste nécessaire jusqu'au 11 mai», a pourtant souligné le ministre.

Une carte devrait dorénavant être actualisée chaque jour.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement
29 avril 2020 20:52

Au lendemain de la présentation, par le Premier ministre, du plan de déconfinement, le ministre de l’Economie a appelé à une reprise du travail «tous ensemble». Il n’a cependant annoncé aucune mesure liée à la reprise de l’activité.

«Il faut reprendre le travail et il faut qu'un maximum de Français reprennent le travail», a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire sur LCI, ce 29 avril, au lendemain de la présentation du plan de déconfinement par le Premier ministre à l'Assemblée nationale.

«Mon message est très simple : il faut que nous nous retroussions les manches tous ensemble», a-t-il ajouté, rappelant que l'économie française était durement touchée par la crise du coronavirus.

Le gouvernement prévoit, en effet, pour cette année une chute du produit intérieur brut (PIB) de 8%, un accroissement de la dette et un fort déficit budgétaire.«Le retour à l'activité est indispensable pour la nation française.

Nous devons retourner au travail, nous devons reprendre notre activité et nous devons le faire tous ensemble», a aussi prêché le ministre.«Il faut que ce retour à l'activité se fasse dans les meilleures conditions possibles le 11 mai», a-t-il ajouté, assurant qu'il souhaitait transmettre «un message d'optimisme et de volontarisme» aux entrepreneurs et aux salariés.

«Nous allons préparer ça bien et nous allons réussir cela ensemble», a-t-il également déclaré. A propos du port du masque au travail, le ministre a estimé normal que «l'entrepreneur le fournisse quand il est nécessaire».

De son côté, le gouvernement ne présentera «certainement pas» de plan de relance de l'économie française avant la rentrée, en septembre ou octobre, selon le ministre de l’Economie.11,3 millions de salariés en chômage partiel

Au même moment, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, intervenant sur les ondes de France Inter, a annoncé que 11,3 millions de personnes étaient actuellement au chômage partiel, soit plus d'un salarié sur deux, en raison de la baisse d'activité liée à l'épidémie de coronavirus.

Le chômage partiel concerne aujourd’hui 890 000 entreprises et la prise en charge étendue des indemnités devrait coûter 24 milliards d’euros, selon l’estimation de la ministre, soit environ 1 point de PIB.Lors de son intervention sur la radio d’Etat, la ministre a précisé qu’il n’y aurait «pas un couperet le 1er juin» pour le dispositif d'activité partielle, mais que «le taux de prise en charge de l'Etat sera[it] probablement […] un peu moins important» au-delà de cette date, sans donner de précision chiffrée.

RT France

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie Déconfinement
29 avril 2020 20:06

Un sondage pointe du doigt les doutes des Français concernant la reprise des classes dès le 11 mai. Ils sont 76% à juger qu’il est trop tôt et préféreraient attendre jusqu’en septembre. 

Au lendemain du discours du Premier ministre sur le déconfinement le 11 mai, un sondage exclusif Yougov pour le Huffington Post, met déjà en doute la mesure prise sur le retour des enfants à l’école. En effet, il révèle que 76% des personnes interrogées préfèrent que la reprise scolaire se tienne en septembre, et non à partir du 11 mai pour les écoles maternelles et primaires.

C’est d’ailleurs ce que préconise le conseil scientifique, peut-on lire dans l’article du Huffington Post. Ce chiffre contredit les annonces d’Édouard Philippe qui estimait mardi 28 avril que la poursuite du confinement entrainerait des « conséquences gravissimes ». 

Plus de la majorité est inquiète par le déconfinement

Même pour les sympathisants de LREM, le chiffre est largement majoritaire avec 53% de personnes contre la reprise scolaire dès le 11 mai. Lorsque les femmes sont interrogées, il grimpe jusqu’à 79%. Les habitants du Nord-Ouest, l’une des régions les moins touchées par l’épidémie de coronavirus, sont plus que majoritaires, de 80%, à vouloir reporter la rentrée à septembre.

Concernant le déconfinement général le 11 mai prochain, les Français sont mitigés selon les colonnes du Huffington Post : 44% approuvent cette date pour entamer un déconfinement progressif mais 40% n'est toutefois pas d’accord.

Un chiffre crispant est révélé par ce sondage. Parmi les personnes interrogées, ils sont 59% à être inquiets par le déconfinement le 11 mai. Ce chiffre atteint 64% d’inquiétude pour les plus de 55 ans. Seuls 33% l’envisagent comme un soulagement, 40% de Franciliens. 

En Italie, l’un des pays les plus durement touchés par l’épidémie de coronavirus, tout comme la France, les écoles vont rester fermées encore quelque temps. Son gouvernement a décidé que les établissements scolaires n’ouvriront qu’à partir de septembre. Un choix raisonnable quand certains craignent une deuxième vague épidémique ?

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement
29 avril 2020 11:38

La mesure prendra effet à partir du 1er juin, et ne concernera que les parents dont les enfants peuvent être accueillis à l’école.

Les règles vont changer pour l’attribution du chômage partiel pour les parents d’élèves. À partir du 1er juin, les parents qui n’envoient pas leurs enfants à l’école alors que celle-ci peut les accueillir ne pourront plus bénéficier du dispositif de chômage partiel.

À défaut, les parents dont les enfants ne peuvent pas retourner à l’école, devront fournir à leur employeur une attestation de l’école précisant que l’établissement ne peut pas accueillir l’enfant. Cela peut être le cas lorsque certains établissements scolaires n’ouvrent pas, comme c’est envisagé par certains élus locaux.

 

“Nous devons retourner au travail”

L’annonce a été faite mercredi 29 avril par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, au lendemain de la présentation du plan de déconfinement par Édouard Philippe. En revanche, les parents n’envoyant pas leur enfant à l’école pourront continuer à bénéficier du chômage partiel jusqu’au 1er juin.

Une décision qui va dans le sens des propos du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui déclare dans le même temps : “Nous devons retourner au travail”.

 

“Un taux de prise en charge un peu moins important”

Concernant l’ensemble des salariés concerné par le dispositif de chômage partiel, Muriel Pénicaud a précisé qu’il y aura une évolution progressive du dispositif à partir du 1er juin qui passera “probablement” par un taux de prise en charge “un peu moins important” par l’État des rémunérations versées par les entreprises, “mais ça va être progressif”, a-t-elle expliqué.

“Le but, c’est que le chômage partiel accompagne la reprise en douceur”, a expliqué la ministre en précisant que des discussions étaient en cours avec les partenaires sociaux pour organiser l’évolution du dispositif au-delà de cette date.

11,3 millions de personnes sont actuellement en chômage partiel, soit près de la moitié des salariés, selon les chiffres donnés le 29 avril par la ministre du Travail sur France Inter.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement
28 avril 2020 20:58

Le professeur Didier Raoult ne croit pas que le déconfinement puisse entraîner un rebond de l’épidémie. Selon lui, les dates choisies par le gouvernement pour sortir du confinement ont du sens.

Le professeur Didier Raoult est revenu sur les mesures de déconfinement envisagées par le gouvernement et les possibilités d’un rebond de l’épidémie, dans une vidéo diffusée par l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée, où il officie.

Alors que certains s’inquiètent d’une éventuelle seconde vague de la maladie, en cas de mauvaise gestion du déconfinement, le professeur Raoult s’inscrit en faux sur cette question. Selon lui, les données scientifiques récoltées jusqu’à présent esquissent plutôt le scénario d’une «courbe en cloche». Un cycle classique d’épidémie, qui exclut la perspective d’un rebond.

«L’histoire de rebond est une fantaisie qui a été inventée à partir de la grippe espagnole, qui avait commencé en été et qui n’a rien à voir. […] Les épidémies commencent, s’accélèrent, culminent puis diminuent et disparaissent», explique-t-il dans cet entretien filmé.

En accord avec les dates proposées par le gouvernement

Le professeur Raoult a également donné son opinion sur l’agenda du déconfinement avancé par le gouvernement. Selon lui, la date du 11 mai annoncée par le chef de l’État pour amorcer une sortie de crise se justifie.

«Les dates qui ont été fournies par le Président ne sont pas extravagantes. 97% des cas auront eu lieu aux alentours du 7 mai et 99% aux alentours du 19 mai. C’est le moment où l’on devrait pouvoir faire du déconfinement et isoler les gens positifs, sachant qu’à ce moment-là la transmissibilité du virus sera devenue beaucoup plus faible», a-t-il affirmé.

Dans une précédente vidéo datée du 14 avril, le professeur Raoult avait déjà déclaré croire en une fin prochaine de l’épidémie. Selon lui, l’infection était «en train de disparaître». Des propos qui avaient entraîné la réaction de l'agence régionale de santé PACA, pour qui ce pronostic était «tout à fait prématuré»

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS Déconfinement
28 avril 2020 16:28

Le déconfinement prévu le 11 mai se fera dans les départements différenciés en «vert» et en «rouge» en fonction de trois critères, notamment la circulation du virus, les capacités hospitalières en réanimation et la disponibilité des tests et des moyens de détection des cas, a déclaré ce 28 avril le Premier ministre.

Présentant le projet gouvernemental de déconfinement, Édouard Philippe a annoncé ce mardi 28 avril que les départements seraient différenciés en «vert» ou «rouge» pour le 11 mai, date prévue du début de la levée du confinement.

Cette levée devra être adaptée en fonction des territoires et des circonstances. Les départements «verts» pourront appliquer le déconfinement de manière large, contrairement aux «rouges» où le processus sera plus strict. Entre-temps, le gouvernement souhaite réduire les déplacements entre  les départements et les régions aux seuls motifs professionnels ou familiaux impérieux.

 

Le gouvernement souhaite doter les autorités locales, notamment les maires et les préfets, de la possibilité d’appliquer la stratégie nationale en fonction de l’évolution de l’épidémie, a-t-il ajouté.

L’ouverture des collèges à partir du 18 mai pourrait être envisagée seulement dans les départements où la circulation du virus est très faible, a déclaré M.Philippe.

Les critères du déconfinement

Pour cela, trois critères seront étudiés le 7 mai pour déterminer dans quel département «la circulation du virus reste active», «les capacités hospitalières en réanimation restent tendues» et «le système local de tests et de détection des cas contacts ne soit pas suffisamment prêt», a expliqué le Premier ministre devant les députés.

Cependant, la date pourrait être reportée si le nombre quotidien de nouveaux cas augmente de nouveau, a prévenu le chef du gouvernement. 

Si le nombre de nouveaux cas n’augmente pas d’ici le 11 mai, une deuxième étape du déconfinement s’ouvrira à partir du 2 juin. Ainsi, il a appelé tous les Français «à la plus grande discipline» pour «lutter contre les risques de relâchement que nous sentons monter dans le pays». Dans le cas contraire, la France restera confinée après le 11 mai. 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS Déconfinement
22 avril 2020 10:44

La perspective d’un déconfinement à partir du 11 mai prochain est loin de soulager l’ensemble des Français. Selon un sondage Elabe réalisé pour BFMTV et diffusé ce mercredi, deux tiers d’entre eux sont inquiets à cette idée, alors que la confiance des Français envers la gestion gouvernementale de la crise continue de baisser.

66% d’entre eux se disent actuellement inquiets, dont 14% très inquiets. A l’inverse, 34% se disent confiants et seuls 3% très confiants. […] Par ailleurs, les sondés restent sceptiques sur la gestion gouvernementale de la crise du Covid-19.

Une large majorité de Français considère toujours que l’approvisionnement en masques ou en tests de dépistage a été mal géré par le gouvernement, et cette critique s’étend maintenant à la préparation du déconfinement. En effet, les Français sont aujourd’hui une majorité (63%) à porter une opinion négative sur la préparation du déconfinement par les autorités politiques et sanitaires: un chiffre en hausse de 11 points par rapport à la semaine précédente. […]

Le sondage montre que ces derniers envisagent d’avoir désormais massivement recours aux masques dans leur vie quotidienne, puisque plus de 7 Français sur 10 envisagent d’en utiliser un quelle que soit la situation envisagée. […]

Les chiffres révèlent également que 85% des Français envisagent de porter un masque en faisant leurs courses, 80% sur leur lieu de travail et 75% comptent même en faire porter à leurs enfants dès leur retour sur les bancs de l’école, à partir du 11 mai prochain. Tout ceci dans l’hypothèse où les masques seraient disponibles pour l’ensemble de la population.

bfmtv

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS Déconfinement
5 avril 2020 00:35

Le spécialiste de géopolitique, François Heisbourg, conseiller à la Fondation pour la Recherche stratégique, propose deux scénarios pour les mois et les années à venir, en fonction de l’évolution de la pandémie du coronavirus et de notre capacité à la juguler. Pas très réjouissant…

1/Le scénario favorable. On a tous les tests possibles, on peut mettre au point des procédures de confinement raisonnées et on aura un vaccin qui fonctionne disons dans un an.

Que se passe-t-il entre-temps ? Il faut tenir jusqu’en avril 2021. La levée du confinement sera progressive. Ce sera le cas partout en Europe, mais à des rythmes et des moments différents. Si les Européens ne se concertent pas parfaitement, s’ils ne commencent pas tout de suite, il y a un risque élevé de tension intereuropéenne très forte à venir.

Regardez ce qui se passe en Asie. Les Coréens et les Japonais, au fur et à mesure qu’ils relâchent leur confinement, ferment leurs frontières de façon de plus en plus hermétique. […]
Avec sa culture technocratique, la Commission saura bien faire cela, pour peu que les gouvernements, abandonnant les dogmes passés, le lui ordonnent. Mais si ce déconfinement se fait en ordre dispersé, il pourrait y avoir un déferlement de haine à l’intérieur de l’UE. […]

Au total, ce premier scénario ressemblerait beaucoup aux années 1930, avec un chômage très fort et une démondialisation rapide. […] 

2/Le scénario catastrophe. Le vaccin tarde beaucoup. Cela est improbable, même si, souvenez-vous, nous n’avons toujours pas, quarante ans après le déclenchement de l’épidémie, de vaccin contre le sida et même si, tous les chercheurs le reconnaissent, on connaît mal ce type de nouveau coronavirus.

Nous serons alors dans un univers totalement inconnu, qui ressemblera peut-être, non pas aux années 1930, mais plus ou moins au XIVe siècle, au Moyen Age.

Le virus fait de très nombreux de morts, attaque de nouvelles populations, et surtout s’il mute. Comment vivre alors avec des pandémies à répétition ?

L’être humain s’en accommodera. Il l’a déjà fait. Sera comme avec la peste jusqu’au XVIIIe siècle. […]

Nouvel Obs

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS Déconfinement
4 avril 2020 11:14

Au sommet de l’Etat, on craint une accentuation des divisions entre les Français. Certains redoutent même des mouvements de désobéissance civile.

C’est un indicateur, relève un proche d’Emmanuel Macron, « que tout le monde regarde au gouvernement » : le taux d’acceptabilité du confinement. Pour l’heure, la quasi-totalité des Français le juge nécessaire.

(…) Ce même ministre y perçoit des ressorts identiques à ceux de la crise des Gilets jaunes. « Elle n’est pas finie l’histoire… »

(…) Un proche du président s’inquiète en revanche pour la suite. « Le déconfinement, ce sera une autre paire de manches », souffle le même. Beaucoup redoutent de vifs débats sur les questions sanitaires, politiques, économiques ou de libertés publiques.

Lors d’une récente réunion place Beauvau, l’attention a même été portée sur « de forts enjeux de maintien de l’ordre » à cette échéance, sur fond de revendications sociales. « Il y a les germes du pire, la division, et du meilleur, la solidarité. Tout dépend de la façon dont ça va tourner. Mais on manque un peu de recul », observe un ministre.

(…) Le Parisien

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