Marché d'Aubervilliers. Photo: Valerio Geraci.
Retrouvez la première partie de ce reportage ici.
Si les JT n'ont découvert Aubervilliers qu'après l'assassinat d'un couturier cet chinois cet été, cela fait déjà quelques années que la coexistence entre communautés n'y est plus très pacifique.
À l’exception d’un intermède socialiste (2008-2014) sous le mandat de Jacques Salvator, Aubervilliers n’a cessé d’être un bastion communiste depuis la Libération. Est-ce pour cette raison que la ville se voit fréquemment accusée d’inaction, voire de pingrerie à géométrie variable ?
Non, mais le fait est que le budget municipal alloue 8,5 millions d’euros aux associations (souvent liées à l’Afrique ou au Maghreb) sans jusqu’ici consacrer un fifrelin à la vidéosurveillance.
Le maire adjoint à la Sécurité aura attendu septembre pour annoncer l’installation de 35 caméras financées à 75 % par le Conseil régional et à 25 % par la ville, auxquelles s’ajoutent des équipements (gilets pare-balles…) pour la police municipale fournis par l’Île-de-France.
« Il a fallu ces événements malheureux pour que la mairie ouvre enfin les yeux », soupire Jean, le lecteur de Causeur auquel je dois ma venue à Aubervilliers. Les tribulations de ce Québécois « lanceur d’alerte » dans ce qu’il perçoit comme la « République soviétique d’Aubervilliers »pourraient alimenter un livre entier.
À quelques centaines de mètres des barres HLM en bas desquelles Chaolin Zhang a été agressé, Jean vit à la confluence de tous les paradoxes : les bars à pochtrons voisinent avec les barbus en qamis et leurs épouses voilées.
Des gens rachètent un local, en font un boui-boui servant de lieu de deal, de prostitution ou de rencontre entre caïds. En sept ans, Jean a fait fermer trois bars de licence III dans le voisinage de l’école et de la synagogue – ce que la loi interdit ! – sur intervention de la préfecture.
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http://www.causeur.fr/aubervilliers-islam-immigration-pcf-40697.html#