Nicolas L. : lui, ce n’est pas le Wi-Fi qui lui manque le plus
Le 31/10/2016 Anne-Sophie Désir
Additionnez crise économique et « vague migratoire » (terme poético-médiatique) et c’est le tsunami assuré dans nos centres d’hébergement.
Tout le monde l’accepte : les gouvernements passent et des SDF continuent de mourir de froid l’hiver en France, les centres d’hébergement restent insuffisants et saturés.
Comme une vieille rengaine, qui titille notre conscience l’espace d’un instant.
Mais l’équation, cette année, va être périlleuse, elle est même insoluble.
Additionnez crise économique et « vague migratoire » (terme poético-médiatique) et c’est le tsunami assuré dans nos centres d’hébergement.
En trois jours, rien qu’à Calais, ce sont 6.000 migrants qui ont été « mis à l’abri », terme flou qui signifie qu’un gouvernement généreux avec l’argent du contribuable a réussi à pousser les murs avant l’hiver, pour disperser sur tout le territoire une invasion migratoire assumée.
(...)
Alors les associations humanitaires tirent la sonnette d’alarme.
Pas trop fort – soutien affiché aux migrants oblige -, mais elles précisent tout de même, et « sans mettre les précaires en concurrence » (ouf… on respire !), qu’elles réclament
aux pouvoirs publics d’étendre leurs efforts en faveur des migrants de Calais à l’ensemble des personnes en situation précaire.
« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. »
Même quand il fait froid ?
Obligé de préciser que l’hiver sera aussi rude pour nos sans domicile fixe français que pour les milliers de migrants venus d’ailleurs, et qu’il serait bon (un peu de décence) de faire un effort aussi pour ceux dont c’est le pays.
On touche du doigt l’improvisation politique, les conséquences de la doctrine de l’accueil de l’autre érigée en dogme.
Comme il n’y a pas de centre d’accueil et d’orientation, en Île-de-France, l’État a sorti de son chapeau environ 5.000 places pour les migrants dans des centres d’hébergement.
Florent Guéguen, directeur général de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS), se soucie des répercussions évidentes sur le « plan hiver » de ce déblocage « providentiel ».
Principe des vases communicants oblige.
On comprend l’inquiétude.
Et Florent Guéguen de préciser, au nom de la sauvegarde du politiquement toléré :
Ce n’est pas un débat entre les Français à la rue et les migrants.
Manquerait plus que ça : mettre en balance la sauvegarde des intérêts de nos nationaux – clodos mais légaux – et celle de nos clandestins – illégaux mais migrants.
Et lui de conclure:
Sinon, il est normal que les gens croient que certains sont prioritaires.
Prioritaires ?
Le mot est lâché, certains seront à mettre au chaud en priorité.
Un sans-domicile français (SDF) qui meurt de froid, on connaît ; mais que ce soit un migrant de Calais et l’on peut s’attendre à ce que notre caste politico-médiatique crie à la circonstance aggravante !
C’est la priorité étrangère appliquée aux sans-abri.
Le doute n’est plus permis.