Le véhicule électrique est loin d'émettre zéro pollution comme on nous le promet. Cela n'empêche pas les pouvoirs publics d'ouvrir grand le robinet de la dépense. La bonne conscience écologique vaut bien des milliards !
En se lançant à corps perdu et à grand renfort de subventions publiques dans le développement de la voiture électrique, les politiques sont peut-être en train de préparer l'équivalent du “Dieselgate”.
Dans une quinzaine d'années, on pourrait s'apercevoir que, malgré les milliards dépensés pour l'électrique, la pollution générée par le transport automobile n'a quasiment pas baissé. Car les véhicules électriques, pris dans l'ensemble de leur cycle de vie (de la fabrication au recyclage) sont loin d'être aussi propres que les écologistes veulent bien le dire.
Ils sont même nettement plus polluants lors de leur fabrication, roulent souvent avec une électricité produite par les très polluantes centrales à charbon et posent un problème quant au recyclage des batteries. Qu'importe ! La voiture électrique est la nouvelle bonne conscience écologiste. En attendant “l'electricgate” ?
Plus polluantes avant même de rouler
En 2012, des chercheurs de l'Ucla (University of California, Los Angeles) ont comparé l'impact carbone des voitures thermiques à celui des véhicules électriques, raconte Guillaume Pitron dans son ouvrage, la Guerre des métaux rares (édition Les Liens qui libèrent). Ils ont découvert que la fabrication des voitures électriques requérait bien plus d'énergie que celle d'une voiture classique.
La fabrication de la batterie en est en partie responsable, à cause du raffinage des métaux rares nécessaires et de la logistique requise pour leur transport et leur assemblage. « Conclusion des chercheurs de l'Ucla : la seule industrialisation d'une voiture électrique consomme trois à quatre fois plus d'énergie que celle d'un véhicule thermique conventionnel. »
Les mêmes chercheurs affirment qu'une batterie plus puissante que celles de première génération, et permettant une autonomie de 300 kilomètres, entraîne un doublement des émissions de carbone générées lors de la phase d'usinage du véhicule.
Stéphane Lhomme, directeur de l'Observatoire du nucléaire, est plus sévère quand il rappelle que la fabrication des batteries électriques émet en CO2 l'équivalent de 50 000 à 100 000 kilomètres parcourus en voiture essence. Il affirme même que la voiture électrique « est aussi nuisible que la voiture thermique […] L'une comme l'autre sont des calamités environnementales ».
Pollution exportée et voile pudique
Nickel, cobalt, manganèse et lithium… Voilà les principaux composants des batteries de voitures électriques….