Soumission, le dernier livre de Michel Houellebecq, présente une France ayant élu à sa tête un président musulman. Simple fiction romanesque ?
Ou peut être déjà anticipation de la réalité, la réalité « française » d’ici dix ans, quinze ans, vingt ans. L’Union des musulmans démocrates de France, l’UDMF, vient en effet d’annoncer qu’elle se présenterait dans huit villes à l’occasion des prochaines départementales. Parmi les villes choisies, on trouve Bobigny, Marseille ou encore Nice.
L’UDMF est pour l’instant un micro parti
Créé en 2012, l’UDMF n’a pour l’instant qu’un seul élu, à Bobigny précisément. Mais ce parti, qui ne compte que 900 adhérents, revendique déjà 8000 sympathisants. Pariant sur une hausse des actes islamophobes qui encourageraient les adhésions, l’UDMF peut envisager l’avenir avec optimisme. Son fondateur ambitionne d’ores et déjà de présenter un candidat aux élections présidentielles de 2017.
Quelles sont les revendications de ce parti ?
On trouve l’autorisation du port du voile à l’école, le développement du halal — décrit idéalement comme un commerce florissant… –, l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne — une Turquie alliée de Daesh… —, le droit de vote aux élections locales pour les étrangers, ou encore le recours à la finance islamique — présentée comme une « alternative saine » à la finance traditionnelle. Islamique par définition, le parti se dit néanmoins, je cite : « Défenseur de la démocratie et du « vivre ensemble » ».
Un certain sens du grand écart
Fait remarquable, l’UMDF revendique 200 adhésions depuis les attentats de début janvier. Alors que le FN s’apprête à plumer la volaille UMP, selon le mot féroce de Jean Yves Le Gallou, l’UMDF pourrait quant à elle, à terme, plumer la volaille socialiste. Les classes populaires ayant majoritairement rejoint le FN, l’assise électorale du PS repose — stratégie Terra Nova oblige — sur un conglomérat improbable de bobos et d’immigrés. Ces derniers, essentiellement musulmans, sont à des années lumières des « valeurs » prônées par les socialistes, mariage homosexuel, idéologie du genre, et autres gay pride.
Selon un récent sondage, plus de 73 % des musulmans français considèrent que les règles de l’islam priment sur les lois du pays d’accueil.
On se souvient que lors des élections présidentielles de 2007 et de 2012, plus de 90 % des électeurs musulmans ont voté pour les candidats socialistes. On ne devrait pas les y reprendre en 2017. Pour l’UMDF, il s’agit donc d’un extraordinaire vivier électoral. Une défection massive qui, jointe à celle des classes populaires déjà largement consommée, devrait à terme réduire le parti à la rose à sa plus simple expression.
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