La France, la Suède et l’Allemagne sont les destinations préférées de quelque 200 à 300 000 migrants par an originaires d’Afrique sub-saharienne, de la Corne de l’Afrique et maintenant de la Syrie et transitant par la Libye, le Maroc avec comme entrée principale l’Italie. L’an passé 3000 migrants ont perdu la vie en mer et 150 000 migrants en détresse ont été secourus en mer.
Pour faire face à l’immigration clandestine, l’agence européenne Frontex est en première ligne. Triton est un dispositif qui permet de faire une « audit » des migrants.

La tache semble énorme et illimitée. Mais quels sont les moyens humains, financiers et logistiques de l’agence Frontex ? En un an, le nombre d’immigrés entrés illégalement dans l’Union européenne a augmenté de 153%. L’an dernier, 276.000 migrants ont posé le pied sur le sol européen.

Des organisation criminelles servent de passeurs. Le phénomène n’est pas nouveau. Déjà en 2009, un rapport du Comité parlementaire pour la sécurité de la République (Copasir) italien, qui a pour fonction principale de contrôler les services secrets, exposait que le trafic d’êtres humains à travers le monde concernerait un million d’individus chaque année, dont la moitié se trouverait sur le seul continent européen.

Le prix moyen d’un « billet » pour Lampedusa coûterait entre 1.200 et 1.400 euros par personne, pouvant atteindre les 4.000 euros et assurant aux passeurs des revenus de plusieurs dizaines de millions d’euros par mois.

Les derniers événements en Afrique du Nord l’ont confirmé: l’Italie est devenue une étape essentielle sur la feuille de route des clandestins en quête de «l’eldorado européen», et ce quelle que soit la partance des flux clandestins —Algérie, Maroc, Tunisie, Libye ou Egypte.

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