Lors de l’opération Serval, en 2013, l’armée française a repoussé sans coup férir et, heureusement, avec fort peu de pertes, les terroristes qui occupaient le Mali hors des frontières. Mais eux non plus n’ont pas eu trop de pertes et ils ont conservé leur armement. (Nombreux sont restés au Mali infiltrés dans la population et d’autres ont rejoint Boko Haram).
Merci Hollande !
Il aurait fallu une opération conjointe afin de les prendre en tenaille et les exterminer mais cette stratégie n’a pu être programmée par défaut de coopération des Algériens, des Libyens et des pays environnants.
Ils se sont regroupés et ont reconstitués leurs forces. Notamment en recréant à la frontière libyenne, à Madama, extrême nord du Niger, un fief aussi imprenable que l’était celui de l’Adrar des Ifoghas, à la frontière algérienne.
Il s’est donc développé un sanctuaire djihadiste dans le sud libyen qui a rejoint et s’est allié avec l’Etat Islamique au Nord du pays. Et les conséquences sont dramatiques car ce front de mer n’est qu’à 350 kms de l’Italie et cela explique l’afflux sans cesse grandissant de migrants (on nous en promet 500.000) y compris l’infiltration d’islamistes radicalisés et militarisés prêts à passer à l’action.
Aujourd’hui la Libye est un état souverain qui n’a plus d’état…où plutôt qui en a trois.
En effet ce pays se trouve dirigé par trois états : le parlement de Tobrouk, avec comme capitale Benghazi, celui de l’Etat Islamique au centre, avec comme capitale Syrte et le Congrés National Général à Misrata, avec comme capitale Tripoli. L’inquiétude est grandissante à Misrata, dans l’ouest libyen, qui se situe à seulement 220 kms de Syrte et à 400 de Tripoli, et qui est le dernier rempart, l’unique ligne de défense vers la capitale.
Les milices affiliées à DAECH se sont implantées fortement à Syrte. Elles sont très lourdement armées, elles contrôlent l’aéroport et le port et se sont emparées de l’ex-quartier général de l’armée libyenne à Joufra et Nouflia, à 100 kms de Syrte.
L’armée libyenne craint de s’opposer aux milices devant l’éventualité d’une déroute qui ouvrirait tout grand le chemin vers Tripoli.
Actuellement les forces du général Haftar gagnent la bataille contre l’Etat Islamique, à Tripoli, et déjà le gouvernement Al Thani envisage la reconstruction de la ville de Benghazi et la réouverture de l’aéroport, soutenu par le Parlement de Tobrouk.
Ce gouvernement représente la volonté du peuple libyen qui s’était exprimé dans les urnes le 25 juin 2014.
La non intervention de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis et suivie par les européens, qui intervient contre l’Etat Islamique en Syrie et en Irak, est dénoncée par les Libyens qui ne peuvent que constater le chaos actuel de leur pays provoqué par l’ingérence des occidentaux. Merci Sarkozy, merci BHL !
Ils rendent responsables nos gouvernants de la déstabilisation qui s’ensuivra pour l’ensemble du Sahel, et s’élève avec force contre l’arbitrage proposé par les USA et la Grande Bretagne qui souhaitent imposer les « Frères musulmans » en signe de réconciliation.
L’Egypte est prête à s’engager militairement afin de sauvegarder son intégrité.
La Tunisie et l’Algérie ne pourront pas y échapper, quand leur tour viendra !
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