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Un des problèmes, c’est que des détenus jugés très dangereux avaient des conversations en arabe. Ou du moins pas en anglais. Il fallait agir. » C’est ainsi que le ministre de la justice de la Nouvelle-Galles du Sud, Brad Hazzard, a justifié sa décision : dans son Etat, les détenus de la prison australienne de très haute sécurité « Supermax » de Goulburn n’auront plus le droit d’utiliser d’autres langues que l’anglais. La mesure concerne les visites, les appels téléphoniques et la correspondance.
Brad Hazzard a notamment mis en avant, selon le quotidien australien The Daily Telegraph, « le danger terroriste de plus en plus important dans le pays ».
Désormais, pendant les visites, des employés de la prison enregistrent les discussions et peuvent mettre dehors les visiteurs qui parlent une autre langue que l’anglais. « Ils doivent comprendre que ces gens auxquels ils rendent visite ont mis notre pays en danger. Il faut des limites et des règles claires », justifie Brad Hazzard.
Dans de très rares cas, comme lors d’une visite d’un parent âgé qui ne parlerait pas l’anglais, le détenu pourra s’exprimer dans sa langue, à condition qu’un interprète assermenté soit présent.
Un Renforcement des mesures antidjihadistes
Treize détenus impliqués dans des affaires de terrorisme sont actuellement concernés par cette nouvelle mesure. Parmi eux, selon le Daily Telegraph, Mohamed Kiad et Omar Al-Kutobi. Arrivés il y a à peine cinq ans du Koweït et d’Irak, ils ont été arrêtés en février par la police australienne qui affirme qu’ils s’apprêtaient à commettre un attentat.
L’Australie, dont une centaine de ressortissants a rejoint l’organisation Etat islamique, a relevé en septembre son niveau d’alerte face au danger terroriste et a renforcé ses lois antiterroristes. Mi-décembre, un homme d’origine iranienne se réclamant de l’Etat islamique avait séquestré 17 personnes pendant plus de seize heures dans un café de Sydney. Outre le ravisseur, deux personnes avaient été tuées.
Le ministre de l’immigration australien Peter Dutton a soutenu la décision de Brad Hazzard, estimant que les détenus radicalisés peuvent influencer d’autres personnes à l’extérieur de la prison.....
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