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david MIEGE
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14 juin 2015 14:53

Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, n’y est pas allé par quatre chemins vendredi 12 juin, devant un parterre d’entrepreneurs allemands, lors d’une conférence à Berlin. Il a ouvertement accusé les syndicats français d’être politisés et de ne pas penser à l’intérêt des travailleurs. « Le problème des syndicats français, c’est que ce sont plus des partis politiques que des syndicats », a-t-il déclaré. Il est vrai qu’il garde une dent contre la CGT mais aussi les autres syndicats comme la FSU qui avaient appelé à voter contre lui en mai 2012, même s’il est tout aussi vrai que ce n’est pas cet électorat qui aurait déposé son bulletin de vote dans l’urne pour soutenir l’ancien chef de l’État.

Faut-il reprocher à Nicolas Sarkozy cette attaque contre les syndicats français ? Pas vraiment quand on connaît le degré de porosité entre d’un côté le PCF, le Front de Gauche et de l’autre, la CGT. La même proximité existe entre d’une part Lutte Ouvrière et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et d’autre part SUD ou la Confédération nationale du travail (CNT).

Les liens idéologiques mais aussi financiers persistent bien que beaucoup s’en défendent et peu de syndicats ont coupé le cordon ombilical avec la lutte des classes.

La CGT et le PCF ont d’ailleurs rédigé un communiqué commun il y a à peine un an, le 24 juin 2014, au sortir d’une rencontre commune entre une délégation du PCF conduite par Pierre Laurent et une autre de la CGT conduite par Thierry Lepaon. Il est notamment inscrit dans ce communiqué : « Le PCF entend renforcer son investissement dans le soutien aux luttes sociales, en France et en Europe, pour des solutions alternatives de progrès ».

Pour qui sait lire entre les lignes, cet investissement concerne bien évidemment les syndicats, même si pour le PCF, ces derniers ne représentent qu’un mode d’action parmi d’autres. Cette proximité contrevient aux principes de la Charte d’Amiens d’octobre 1906 qui rejette tout lien avec la politique : « La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat »

Mais l’ancien président de la République n’a pas tout à fait raison de déclarer qu’ils ne pensent pas aux intérêts des salariés. Les syndicats ont prouvé à travers les âges qu’ils avaient su améliorer le sort des « masses laborieuses » en France.

Aujourd’hui encore, ils sont des vigies pour dénoncer des abus parfois flagrants de patrons indélicats et leurs représentants connaissent parfaitement le droit du travail. Un peu trop parfois, au point d’entraver la bonne marche de certaines entreprises et du service public.

Car n’oublions pas que les syndiqués en France ne représentent qu’une minorité : à peine 8% de la population active est syndiquée en France. Mais une minorité bloquante, arc-boutée sur ses principes idéologiques et parfois en dehors des réalités économiques.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Syndicats