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david MIEGE
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2 août 2015 00:37
Manuel Valls en août 2013 (Crédits : Claude Truong-Ngoc, licence CC-BY-SA 3.0), via Wikimedia.

Manuel Valls en août 2013 (Crédits : Claude Truong-Ngoc, licence CC-BY-SA 3.0), via Wikimedia.

Inutile de s’appesantir sur les motifs de cette dégradation tant ils semblent évidents. Les entreprises sont en panne de compétitivité, en panne de commandes et le moral des entrepreneurs est en berne. Les charges et prélèvements n’ont fait qu’augmenter au cours de ces 5 dernières années avec une accélération depuis 2012, année de prise de fonction de François Hollande et de ses amis.

La France a perdu et continue de perdre environ 64.000 entreprises par an. Ce sont autant d’employeurs qui disparaissent et des dizaines de milliers d’emplois qui sont détruits.

La technique de l’écran de fumée

Les carnets de commandes sont exsangues pour bon nombre d’entreprises et la rentrée de septembre risque de dévoiler l’étendue du sinistre. Avec à la clé, probablement, une augmentation du nombre de demandeurs d’emplois. L’exemple de notre compagnie aérienne nationale (Air France) est révélateur qu’embaucher en France est source de non compétitivité. Il faudrait abroger certaines obligations du Code du travail et revoir, en profondeur, les bases de notre système social.

Pendant ce temps-là, on nous explique que les chiffres doivent être analysés avec beaucoup de circonspection, car Pôle Emploi comptabilise de manière différente la répartition des personnes sans activité depuis le mois de juillet. Donc, si la barre fatidique de 6 millions de demandeurs d’emploi risque d’être atteinte avant 2017, on nous expliquera, probablement, que les chiffres ne sont pas le reflet d’un mal endémique.

Mais il est vrai que le gouvernement s’attelle à des choses particulièrement pertinentes, comme la simplification du bulletin de paie. Voilà un beau projet et un grand objectif qui galvanisera les Français. Mais de qui se moque-t-on, tant la pertinence du sujet laissera plus d’un chômeur dubitatif. Car n’en doutons pas, c’est en s’attaquant à des sujets mineurs que l’on fait oublier les sujets majeurs et qu’on fait croire, aux Français, que nos gouvernants travaillent. Dans le bon sens ? Laissons la question en suspens. Mais le sujet ne mobilise-t-il pas trois de nos éminents ministres (Sapin, Rebsamen et Touraine), sans compter les conseillers qui gravitent autour d’eux, à commencer par le DRH de Solvay ?

Une valse-hésitation

Alors que la gauche de la gauche remet sans cesse sur le tapis le Pacte de Responsabilité et le CICE, que le serpent (un boa ?) de la baisse des impôts pour les ménages ressort du placard et que les recettes fiscales sont en baisse, on peut s’interroger sur la capacité à vouloir réformer la France, 2 ans avant les élections présidentielles. Les chefs d’entreprises sont « ballotés » entre des annonces qui semblent pertinentes et d’autres qui creusent un peu plus la baisse de leurs marges. Au point, qu’aujourd’hui on parle plus de survie que de développement, de restrictions plus que d’investissements, de licenciements plus que d’embauches.

Mais pourquoi Hollande, Valls et consorts refusent-ils d’entendre ? Après un « J’aime l’entreprise »tonitruant l’an passé, Valls est devenu inexistant et inaudible ! Lui qui était un thuriféraire de l’entreprise il y a peu, semble être muet dans les choix qui s’imposent. Par contre, s’il est un point sur lequel tous se rejoignent, c’est bien celui de la création d’impôts nouveaux. Ne parle-t-on pas de mettre en place une taxe sur l’électricité pour combler le déficit budgétaire ?

Notre Président (ministre du Budget qui s’ignore ?) fait preuve d’une très grande imagination pour taxer. Ne devrait-il pas se souvenir de ce que disait Laffer sous Reagan (un chantre du libéralisme !) : « trop d’impôts tue l’impôt », ou tout du moins ses effets à moyen terme. Mais non, le rythme effréné des dépenses s’accélère, on refuse d’alléger là où il serait bon de le faire, on taxe à outrance en espérant que le citron a encore du jus et on cajole les Français avec des propos lénifiants qui laissent béat de crédulité.

La France se rassure, les Français désespèrent (voir l’explosion du nombre d’appels au 115) mais pendant ce temps, nos ministres font comme si l’avenir était radieux et que la France pouvait être encore, donneuse de leçons ! Affligeant et consternant…

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Emploi - Chômage