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david MIEGE
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23 novembre 2015 01:43

SOURCE  "Lorsque les terroristes passeront devant la justice, on aura oublié l'émotion du 13 novembre, les mares de sang et les hurlements, on jugera une procédure. Aujourd'hui, cela paraît secondaire mais c'est la solidité des investigations techniques qui fera foi", explique le directeur de l'Institut national de police scientifique (INPS) Frédéric Dupuch.

"Volumétrie hors norme de prélèvements"

L'INPS, chargé des analyses en laboratoire, a déjà traité en une semaine près de 2 000 prélèvements, soit autant que pour toute l'enquête sur les précédents attentats, contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher. "Et c'est loin d'être fini", estime-t-il.

 

© PHOTO AFP KENZO TRIBOUILLARD

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Quand les attentats surviennent, le 13 novembre, tous les "experts" de la police nationale se bousculent pour travailler. "On savait que plus on irait vite pour traiter cette volumétrie hors norme de prélèvements, plus vite on aiderait les enquêteurs", raconte un agent scientifique, sous couvert d'anonymat.

Lorsqu'il arrive avec une petite dizaine de collègues devant le Bataclan, il attend que les forces d'intervention sécurisent la salle de spectacle et que les secours soignent les blessés.

"On trépigne sur le trottoir puis on enfile notre combinaison blanche isolante, nos deux paires de gants en latex, nos sur-chaussures et notre charlotte. Ce rituel, qui vise à ne pas polluer la scène de crime, nous permet de rentrer dans notre bulle".

A l'intérieur, pataugeant dans le sang, il leur faut "absorber le choc, l'horreurpour figer la scène et dérouler le protocole car la moindre trace peut être déterminante", raconte ce responsable.

"Tu ne sens plus l'odeur de sang et de fumée, tu ne vois plus l'horreur, tu vois ce qu'il reste à faire" : quadriller le Bataclan avec des rubans rouge et blanc de la police, se répartir le travail et tout photographier.

 

© PHOTO AFP MATTHIEU ALEXANDRE

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Les bars et restaurants, les pires scènes

Pourtant, ce sont bien des images d'horreur qui ont gravé sa rétine. "Des dizaines de corps enchevêtrés d'une jeunesse fauchée. Certains ne présentent pas de blessure apparente et lorsqu'on les bouge, c'est tout un pan de visage qui manque", se souvient-il, la voix fatiguée.
 
Ce sont les scènes de fusillade sur des bars et restaurants qui ont été les plus pénibles, "parce qu'on reconstitue dans notre tête le déchaînement de violence", explique un technicien du laboratoire d'Ecully (Rhône).

Absorbés par leur travail, ils en perdent la notion du temps, tout comme leurs collègues en laboratoire chargés de faire parler les étuis de cartouche, téléphones, passeports et voitures saisis "pourretrouver les complices et éradiquer le mal au plus vite".

C'est notamment le travail des experts qui a conduit mercredi les enquêteurs dans un appartement de Saint-Denis, où se trouvait un organisateur présumé des attentats.

"Assister aux tirs nourris de fusils d'assaut lors d'une perquisition puisramasser les étuis de balles par centaines, c'est le moment où j'ai compris l'ampleur de la menace", souffle l'un des techniciens, encore "sonné".

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