La députée travailliste britannique Jo Cox a été assassinée hier par un individu ayant longtemps bénéficié d’un suivi psychiatrique. Très vite, les partisans du maintien du Royaume-Uni ont accusé l’auteur d’être un “nationaliste” ayant des motivations politiques au point qu’il aurait crié “La Grande-Bretagne d’abord” en tuant sa victime.
Aucun slogan au moment des faits
Las, un témoin oculaire de la scène a formellement démenti ces allégations, indiquant que rien de la sorte n’avait eu lieu. “Jamais entendu ça” a t-il assuré.
Un peu plus tôt en effet, une autre députée britannique avait affirmé que l’assaillant avait hurlé un tel slogan, laissant accroire qu’il s’agissait d’un assassinat de nature politique à quelques jours du référendum autour du maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union Européenne.
Son demi-frère métis nie tout engagement politique
Interrogé par le journal The Daily Mail, le demi-frère de l’auteur, Thomas Mair, a écarté toute motivation raciste ou même politique (source) :
“Duane St Louis, 41 ans, le demi-frère du suspect et fils de sa mère Marie et de son second époux Reginald St Louis, a indiqué que Mair souffrait d’un désordre obsessionnel compulsif et se lavait avec une éponge à récurer car il “était obsédé par son hygiène personnelle”.
Parlant depuis sa maison de Dewsbury, dans le West Yorkshire, il ajoute : “Il n’a jamais exprimé d’opinion au sujet de la Grande-Bretagne, de la politique ou de tendances racistes. Je suis métis et je suis son demi-frère, nous nous entendons bien.”
Malgré cette réalité, les partisans du maintien du Royaume-Uni dans l’Union Européenne ont rapidement accusé le camp favorable à la sortie d’être responsable du meurtre de Jo Cox. Il n’y a pas de petits profits.