L'après-Brexit déterminera l'impact économique de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne que les Britanniques ont votée jeudi. Florian Mayneris, professeur à l'Institut de recherches économiques et sociales de l'UCL, identifie trois options pour les futures relations commerciales.
Premièrement, la Grande-Bretagne pourrait décider de couper tous les liens et d'en revenir à des relations régies par l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Pour les entreprises britanniques, le rapport avec le marché européen serait alors le même qu'avec les Etats-Unis ou le reste du monde.
Espace économique européen (EEE)
Deuxièmement, le Royaume-Uni pourrait décider de devenir membre de l'Espace économique européen (EEE). Le pays ferait alors partie du marché commun au même titre que la Norvège. Mais cette option est sous condition: les membres de l'EEE doivent accepter les libertés de circulation défendues par l'UE, soit celles des biens, des capitaux, des services et... du travail, ce qui empêcherait les Britanniques de limiter l'immigration.
Traité bilatéraux
La troisième option se situe à mi-chemin entre les deux premières. Il s'agit de conclure des accords de libre-échange ou des traités bilatéraux avec l'Europe, comme le fait la Suisse. Un bémol à cette forme d'association à la carte: l'accord de libre-échange des Helvètes concerne uniquement les biens et non les services.
Meilleure solution
D'un point de vue économique, la meilleure solution est le modèle norvégien, selon Florian Mayneris. Cette possibilité permettrait en effet de limiter les coûts au commerce.
Impact sur l'économie belge
"Les entreprises belges seraient plus exposées à mesure que l'éloignement de la Grande-Bretagne devient radical", selon le spécialiste. "Même s'il y a des pertes dans chaque cas de figure. Ces pertes sont d'ailleurs plus importantes au Royaume-Uni qu'au sein de l'Union européenne."