
Alain Juppé lors de la présentation à la presse du Pibal, un vélo dessiné par le designer Philippe Starck pour les habitants de Bordeaux (Photo : SIPA.00669071_000014)
Tout d’abord, une précision. Juppé n’est pas le seul issu du chiraquisme à avoir le ticket auprès d’une certaine gauche (...)
L’immigration, l’islamophobie, la laïcité
La conversion (hihihi) d’Alain Juppé aux postulats sans-frontiéristes ne date pas d’aujourd’hui. Considéré durant tout le début de sa carrière comme un RPR orthodoxe tendance « bruit et odeur », il a viré spectaculairement sa cuti le 1er octobre 1999, avec une interview choc au Monde, au titre sans ambiguïté : « Il faut accueillir de nouveaux immigrés. »
Était-ce pour faire plaisir au Medef, à ses amis potentats du Maghreb, à l’électeur centre-mou ? Probablement un peu des trois. Toujours est-il que c’est avec ce coming out « immigrationniste » que Juppé, l’énarque « psychorigide », « ultralibéral » et « repris de justice » a entamé sa longue marche vers la respectabilité.
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