Et quelle fermeté ! Le premier prévenu affirme qu’il y a une erreur sur son identité. Il est relaxé. Le suivant demande le renvoi de son procès ; il l’obtient. Un autre a été arrêté en train de jeter du bitume sur des policiers. Équipé de lunettes de plongée, masque à gaz, protège-tibia et gants, il se défend : « C’était pour me protéger. » Le procureur le gronde : « Si vous estimez que les manifestations sont dangereuses, ne venez pas ! » Il sort… libre. Seul un casseur sera finalement condamné à une peine de prison ferme assortie d’un mandat de dépôt. « C’est à peine croyable qu’un seul soit derrière les barreaux !
On aurait voulu saboter le travail de la police, la méthode aurait été la même ? », s’interroge un magistrat. « C’est purement de la justice politique », poursuit-il avant d’accuser le président du tribunal de grande instance de Paris, Jean-Michel Hayat, un ancien du Syndicat de la magistrature et du cabinet de Ségolène Royal, de « chercher à s’attirer les faveurs des syndicats de magistrats de gauche en achetant la paix sociale ». À la surprise de ses collègues, Hayat a nommé Isabelle Goanvic présidente de cette audience.
Il y a quelques mois, celle-ci était encore conseillère chargée du droit de la famille et droit de l’environnement auprès de… Christiane Taubira ! C’est elle, aussi, qui conseillait l’ancienne ministre de la Justice au Parlement lors de la loi sur le “mariage pour tous”. Dans une note du think tank de gauche Terra Nova, cette ancienne infirmière en milieu psychiatrique intégrée à la magistrature en 1993, dénonçait même en 2010 : « L’élection de N. Sarkozy […] va précipiter le mouvement » de « contrôle[politique, NDLR] des parquets »…
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