"Nous voulons entendre le président Porochenko sur les progrès politiques et sécuritaires accomplis dans le cadre des accords de Minsk, ainsi que sur la situation générale en Ukraine", a déclaré Douglas Lute. Le soutien de Kiev par l'Otan sera également à l'ordre du jour.
La décision de l'Alliance à ce sujet dépend directement du compte-rendu du président ukrainien et c'est là que la question se complique: Petro Porochenko n'arrivera certainement pas à avancer quelque chose d'intelligible car Kiev cherche justement à esquiver la mise en œuvre de Minsk-2, essayant de l'interpréter à son avantage. Pendant le sommet UE-Ukraine lundi dernier, Porochenko a une nouvelle fois déclaré à ses partenaires européens que pour lui, les accords de Minsk signifiaient: l'envoi d'une mission armée de l'OSCE, des "élections conformément à notre loi ukrainienne", ainsi que le retrait des "forces russes" imaginaires. Aucun de ces points n'est pourtant mentionné dans les accords de Minsk.
Cela fait longtemps que l'Europe et les USA ne nourrissent plus d'illusions concernant la position de l'Ukraine quant aux accords de Minsk. D'après le président du parlement ukrainien Andreï Paroubi, lors de sa dernière visite à Kiev même la sous-secrétaire d'État américaine pour l'Europe et l'Eurasie Victoria Nuland a commencé à poser des questions sur les intentions de l'Ukraine par rapport aux accords de Minsk. Le mécontentement de l'Europe grandit également au vu de l'inaction des autorités ukrainiennes: les médias allemands ont notamment appelé les autorités de leur pays à durcir leur critique vis-à-vis de l'Ukraine et, si Kiev ne commençait pas à remplir ses promesses, à lever les sanctions antirusses liées à ce dossier.
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