« J’ai vécu la pire nuit depuis que je suis arrivée ici. Je ne dors plus, je tremble de peur, j’en ai encore pleuré ce matin... » Céline a acheté une maison il y a deux mois impasse Becquet à Offekerque.
Son habitation se trouve à quelques mètres de l’A16, proche de la voie dans le sens Dunkerque-Calais.
Le lieu est devenu, depuis cet été, un point de rendez-vous pour des migrants candidats à la Grande-Bretagne, aux méthodes ultra-dangereuses pour monter à bord d’un camion : la pose de barrages enflammés. « On les entend crier, courir lorsque la police arrive, on sent les gaz lacrymogènes. Mon fils de 3 ans a peur. Les migrants arrachent les poteaux de ma clôture pour les jeter sur l’A16 », poursuit, éreintée, la jeune femme.
Sa voisine, Stéphanie, confirme : « Entre 2 h et 5 h 30, cela n’a pas arrêté, c’était horrible. Il y avait entre 200 et 300 migrants. Tout ça va mal finir, les gendarmes ne sont pas assez nombreux. » « Lorsque je rentre du travail la nuit, je tombe nez à nez avec des groupes cachés dans les fossés », continue Kévin.