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david MIEGE
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16 septembre 2016 16:08
L'UE est plongée dans une "situation critique" et menacée de "dislocation", ont mis en garde vendredi l'Allemagne et la France, lors d'un sommet européen à Bratislava, censé tracer les contours de l'Europe sans les Britanniques.

Réunis dans un château perché sur une colline surplombant le Danube, les 27 veulent s'entendre sur un agenda de relance du projet européen, alors que les appels à serrer les rangs se heurtent à des divergences profondes.

"Nous sommmes dans une situation critique", a prévenu la chancelière allemande, Angela Merkel. Il faut "montrer par nos actions que nous pouvons faire mieux", a-t-elle exhorté, citant comme priorités la sécurité, la lutte contre le terrorisme et la défense.

Même gravité affichée du côté du président français François Hollande. "Soit c'est la dislocation, soit c'est la dilution, soit c'est au contraire la volonté commune de donner un projet à l'Europe. C'est ce que j'appelle la nouvelle impulsion", a-t-il lancé.
Sous pression, les dirigeants européens doivent avoir "une discussion très honnête sur l'état dans lequel se trouve l'UE", a assuré l'hôte de la rencontre, le Premier ministre slovaque Robert Fico, fixant commme objectif de parvenir vendredi à "une feuille de route" pour les six prochains mois.
La Commission européenne propose notamment des "ressources militaires communes", "un quartier-général unique" et la création "avant la fin de l'année" d'un fonds européen pour stimuler la recherche et l'innovation dans l'industrie de la défense.

Egalement dans le domaine la sécurité, le renforcement de la protection des frontières extérieures de l'UE fait désormais l'objet d'un consensus.

(...)

Mais Bratislava pourra difficilement faire oublier toutes leurs autres divergences. "Jamais encore, je n'avais vu une telle fragmentation, et aussi peu de convergence dans notre Union", a admis mercredi M. Juncker devant les eurodéputés.

Des sujets comme les travailleurs détachés ou la répartition des réfugiés dans l'UE restent hautement conflictuels.

Les pays du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, Slovaquie et République tchèque), parmi les plus contestataires des projets européens d'accueil de réfugiés, estiment qu'il faut revoir le fonctionnement d'une Union trop dominée par certains grands pays.

Des pays comme la Grèce, la France et l'Italie, réunis à Athènes la semaine dernière, mettent eux en avant le partage de la charge migratoire ou le desserrement de l'austérité budgétaire.

(...)

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a lui demandé "de traiter les Hongrois avec du respect", à l'issue d'une rencontre avec le président du Parlement européen, Martin Schulz, très critique à son égard.

"Nous initions un processus" à Bratislava, a insisté un responsable européen, pour mieux souligner qu'il ne fallait pas trop attendre de cette réunion informelle, organisée inhabituellement hors de Bruxelles.

(...)

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