Écrit par Karim Ouchikh
Après le voile à l’école et la burqa sur les lieux publics, aujourd’hui théoriquement prohibés, le port sur les plages françaises du burkini est en passe de s’imposer comme un puissant marqueur identitaire, né de l’enracinement sur notre sol d’un islam à la fois décomplexé et conquérant.
Sur ce sujet de société considérable, ma position est claire. Le port du burkini doit être interdit en France, non pas tant parce qu’il serait susceptible de provoquer d’hypothétiques troubles à l’ordre public mais plus simplement parce que cette pratique vestimentaire est radicalement contraire à notre modèle de civilisation qui a toujours cherché à magnifier le corps de la femme plutôt qu’à l’enlaidir.
Telle est la disposition d’esprit qui doit animer un législateur courageux appelé à neutraliser les provocations des activistes islamiques en légiférant très vite, avec pour objectif de bannir définitivement le burkini et tous autres modes vestimentaires rétrogrades de notre territoire.
Telle doit être, aussi, la réponse politique qu’il nous faut opposer à l’actuel gouvernement des juges administratifs, lesquels contribuent indéniablement à instaurer en France – par une jurisprudence imprudente fondée sur des principes juridiques abstraits détournés de leur vocation généreuse initiale – une contre-société islamique totalitaire.
Nous ne devons pas craindre le bras de fer qui s’engagerait alors inévitablement avec le Conseil constitutionnel et les juridictions européennes : pour surmonter leurs résistances prévisibles, nous aurions à modifier la Constitution et à dénoncer partiellement les traités européens et ainsi sortir par le haut de cette apparente impasse juridique.
Faudrait-il, pour autant, étendre cette interdiction au port de tous les signes religieux dans l’espace public ?
Pour réduire l’emprise des signes religieux ostentatoires liés à l’expansion anxiogène de l’islam en France, d’aucuns exigent en effet de faire passer le christianisme et le judaïsme sous les mêmes fourches caudines réglementaires, en invoquant une fausse et pernicieuse symétrie.
Je refuse cette réponse idéologique qui ne pourra convenir qu’aux partisans d’un laïcisme étriqué. À la différence du christianisme et du judaïsme, seul l’islam pose réellement problème à notre société et il n’y a donc pas de raison de pénaliser de la sorte ces deux premières religions pour les écarts de conduite commis par certains fidèles musulmans sur la voie publique.
De surcroît, le christianisme et le judaïsme sont deux religions qui, à la différence de l’islam, ont une légitimité historique incontestable en France qui impose manifestement de réserver à la première une prééminence culturelle et à la seconde une protection intangible.
Voilà pourquoi je refuse de me plier à l’opinion dominante qui voudrait imposer un même régime restrictif aux trois religions monothéistes dominantes qui cohabitent sur notre sol. Tant que l’islam n’aura pas trouvé définitivement ses marques en France, un traitement différencié doit lui être réservé légalement, sur la question des signes religieux ostensibles comme sur bien d’autres sujets, au moins pour une période transitoire.
En un mot comme en cent, je dis oui à la croix (quel qu’en soit la dimension) et à la kippa et non au voile islamique !