La France compte 5 millions de pauvres au seuil à 50 % du revenu médian [1] et 8,8 millions à celui de 60 %, selon les données 2014 de l’Insee (dernière année disponible). Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8,1 %, dans le second de 14,1 %. Quelque soit le seuil retenu, le taux de pauvreté s’élève de 1,2 point. Au cours des dix dernières années (2004-2014), le nombre de pauvres a augmenté [2] de 950 000 au seuil à 50 % et de 1,2 million au seuil à 60 %.
La pauvreté a fortement progressé à partir de 2008, avec l’accentuation des difficultés économiques liées à la crise financière. Entre 2008 et 2012, le nombre de pauvres, au seuil à 50 % comme à 60 %, a augmenté de 800 000.
Un million de travailleurs vivent avec à peine plus de 800 euros par mois notamment du fait du temps partiel contraint.
Les travailleurs dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté
Un million de personnes exercent un emploi mais disposent, après avoir comptabilisé les prestations sociales (primes pour l’emploi, allocations logement, etc.) ou intégré les revenus de leurs conjoints, d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté, fixé à la moitié du revenu médian [1].
On en compte 1,9 million au seuil de 60 %. Au total, si l’on totalise l’ensemble des personnes qui vivent dans un ménage pauvre (dont le chef de famille dispose d’un emploi), conjoints et enfants compris, entre 2 et 3,9 millions de personnes sont concernées.
Même en utilisant la définition la plus restrictive, un million de personnes vivent avec un peu plus de 800 euros par mois pour un adulte seul [2], alors que ces personnes ou leurs parents exercent un emploi.