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david MIEGE
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18 octobre 2016 02:57

Le gouvernement français n'a en vérité jamais renoncé à la signature du TAFTA et l'adoptation de ce traité implique des «choses inacceptables» pour l'Europe, estime l'économiste Jacques Sapir.

RT France : Les dirigeants français se sont prononcés contre le TAFTA. Maintenant il est question d’adopter le CETA. Pourquoi renoncent-ils à un traité de libre-échange au profit d'un autre ?

Jacques Sapir (J. S.) : La vérité c’est que les dirigeants français n’ont pas renoncé à signer le TAFTA. En réalité, ils ont dit d’une certaine manière qu’ils étaient insatisfaits de l’état de l’accord, mais leur objectif est toujours de signer le TAFTA, moyennant quelques changements mineurs qui pourraient rendre cet accord plus présentable aux yeux d’une opinion publique qui est visiblement très remontée contre lui, puisque différents sondages montrent qu’il y a de 55% à 62% des Français qui y sont opposés.

Dans ce contexte, la signature de l’accord CETA, qui ressemble comme un frère jumeau au TAFTA, a pour but de préparer le terrain à une signature du TAFTA. On pourra dire en effet, dans les mois qui viennent, que nous avons signé le CETA et que si nous signons aujourd’hui le TAFTA, ça ne sera pas un tel pas en avant dans la logique des accords internationaux, puisque toute une série de mesures incluses dans le TAFTA figurent déjà dans le CETA.

Il faut bien comprendre qu'il s'agit d'une stratégie pour faire accepter le TAFTA, qui pousse les dirigeants français à mettre en avant le traité de libre-échange avec le Canada, c'est-à-dire le CETA.

Le CETA est une espèce de cheval de Troie permettant à des produits agricoles canadiens mais aussi américains de rentrer dans l’Union européenne "

La signature du CETA compromettrait l’ensemble des législations environnementales appliquées en Europe 

(...) 

Сe ne seraient plus les citoyens des pays qui seraient souverains, mais de grandes multinationales qui deviendraient souveraines

La troisième raison est d’ordre légal. On sait bien que le CETA conduirait à l’établissement d'une cour d’arbitrage supérieur au droit des pays, ce qui permettrait aux entreprises canadiennes mais aussi américaines opérant depuis le Canada d’attaquer des lois en France et dans d’autres pays de l’UE devant ces juridiction d’arbitrage. Cela veut donc dire que ce ne seraient plus les citoyens des pays qui seraient souverains, mais de grandes multinationales qui deviendraient souveraines. Et c’est évidemment quelque chose d’absolument inacceptable dans le CETA.

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CITOYENS ET FRANCAIS