Le gouvernement britannique souhaite que les entreprises publient une liste de leurs employés étrangers et privilégient la main d’oeuvre nationale, pour faire baisser le solde migratoire.
La Première ministre britannique Theresa May durcit le ton sur l’immigration. Elle choisit ainsi la voie d’un Brexit sans compromis et mord sur le terrain du parti europhobe Ukip. En clôturant le congrès de son parti mercredi après-midi à Birmingham, la dirigeante des Tories a souhaité ancrer son parti « au centre de l’échiquier politique britannique », brocardant le leader du Labour Jeremy Corbyn, dont la « prétendue supériorité morale » l’empêche d’entendre les peurs de la population sur l’immigration.
La Première ministre a bien expliqué mercredi vouloir garantir aux entreprises « une liberté maximale de commercer et de fonctionner au sein du marché unique » européen. « Mais nous n’allons pas quitter l’UE pour abandonner de nouveau le contrôle de l’immigration », a-t-elle ajouté aussitôt, au risque de juxtaposer deux souhaits a priori contradictoires pour Bruxelles.
Dès mardi, la ministre de l’Intérieur, Amber Rudd, a dévoilé un nouveau plan de restrictions pour les entreprises qui seront poussées à publier une liste de leurs employés non-britanniques et à privilégier la main d’oeuvre nationale.
L’idée est de ramener le solde migratoire, qui s’établit actuellement à 330 000 par an, sous la barre des 100 000, a-t-elle insisté. « Ce n’est pas parce que je suggère que les étrangers prennent les emplois des britanniques que je suis raciste », s’est-elle défendue.
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