A l'issue de leur rencontre à Moscou, Sergueï Lavrov et Jean-Marc Ayrault se sont tous deux exprimés pour une résolution politique du conflit syrien, Sergueï Lavrov ajoutant que Moscou avait «plus de points communs avec Paris que de différences».
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, s'est rendu à Moscou le 6 octobre pour défendre le projet de résolution que la France compte présenter prochainement au conseil de sécurité de l'ONU. Lors d'une conférence de presse conjointe, son homologue russe Sergueï Lavrov a déclaré que la Russie étudiait l'initiative française, mais avait l'intention de proposer ses propres amendements.
Œuvrer pour toutes les populations d'Alep, à l'est comme à l'ouest de la ville
A propos du chaos qui règne à Alep, Sergueï Lavrov a indiqué que Moscou était très préoccupé par la situation humanitaire dans laquelle se trouvait la ville et œuvrait à aider la population.
Tout scénario militaire exclu
Si Washington affirmait ne plus exclure la force militaire pour faire pression sur la Russie si la voie diplomatique ne fonctionnait pas, Sergueï Lavrov a déclaré que dans ses échanges privés avec John Kerry, le secrétaire d'Etat américain n'avait jamais évoqué une quelconque décision militaire, rappelant que les Etats-Unis, l'Iran et la Russie avaient toujours exclu l'utilisation de la force en Syrie, notamment dans la déclaration que nous avons adoptée à l'automne dernier.
Par ailleurs, la France tout comme la Russie, restent persuadées qu'il n'y a pas d'alternative aux négociations, Jean Marc Ayrault ayant appelé à la reprise du ialogue à Genève.
Au sujet de nouvelles sanctions contre la Russie, Moscou appelle au «bon sens»
Alors que récemment, le Wall Street Journal avait écrit que les autorités allemandes envisageaient la possibilité d'imposer de nouvelles sanctions économiques contre la Russie en raison de la politique poursuivie par Moscou en Syrie, Sergueï Lavrov est revenu sur ce sujet, indiquant que le bon sens devait prévaloir sur la volonté de l'Occident de blâmer Moscou.
«Je souhaite que le bon sens prévale sur la volonté de l'Occident de blâmer la Russie, afin que l'on puisse parvenir à l'instauration d'une vraie normalisation de la situation dans différentes régions du monde, en Syrie bien sûr, mais également dans tout le Moyen-Orient, ainsi qu'en Ukraine. Pour cela, il nous faut nous baser avant tout sur les intérêts des peuples qui y vivent», a insisté Sergueï Lavrov.