Hier, la rédactrice en chef de Russia Today, M. Simonian, écrivait dans son twitter que les comptes de la chaîne en Grande Bretagne vont être bloqués. Une vague de réaction officielle a suivi, d'autant plus qu'aucun motif n'est évoqué par la banque publique britannique.
Aujourd'hui, il semblerait que les comptes ne soient pas bloqués, mais la chaîne russe doit trouver une autre banque ... rapidement. Alors que le raiting de la BBC baisse, c'est effectivement un moyen de régler à la fois les problèmes de concurrence et celui du contrôle de l'information.
Russia Today est une chaîne russe publique diffusée à l'étranger, et à la différence de TV5 Monde qui diffuse en français, Russia Today diffuse dans la langue de la région de réception. Ce qui lui permet de toucher un très large public et de faire concurrence aux chaînes nationales.
Dans un monde soi-disant concurrentiel, ouvert, pluriel, ce devrait être considéré comme un plus. L'on n'arrête pas de nous répéter que seule la concurrence est à même de produire ce qu'il y a de meilleur. Pourtant, ici, ce n'est pas le cas.
Des pressions sont exercées sur la chaîne dans les régions sous contrôle des Etats Unis, comme dans certains pays d'Amérique du Sud qui ont modifié récemment le mode de diffusion de la chaîne, au Moyen Orient où les comptes ont été bloqués car le journaliste et directeur du groupe D. Kissilev est sous sanctions américano-européennes.
(...)
Autrement dit, si la chaîne ne diffuse pas le point de vue admis en Occident. Or depuis, des reportages ont été diffusés qui prouvent que RT ne faisait que montrer une vérité dérangeante, mais une vérité.
(...) Quand la Russie joue au même niveau que les occidentaux, avec leurs armes, mais pour défendre ses propres intérêts, forcément ça dérange.
Car si le Gouvernement agit ouvertement, c'est reconnaître la censure, ce qui n'est pas compatible avec les valeurs "déclarées" de la société occidentale - la censure n'existe qu'en Russie et dans les pays totalitaires, c'est bien connu.