Pour la seconde fois, la justice rejette la demande de libération anticipée de Jacqueline Sauvage, condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari violent.
La décision est attendue tant l'affaire a suscité la mobilisation de l'opinion publique. La cour d'appel de Paris a rejeté jeudi la demande de libération conditionnelle déposée par Jacqueline Sauvage. Agée de 68 ans, elle a été condamnée en décembre 2015 à 10 ans de prison par la cour d'assises du Loir-et-Cher pour avoir tué son mari violent. En janvier dernier, elle avait été graciée partiellement par François Hollande.
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Le nouveau refus d'accéder à la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage pourrait marquer la fin du combat judiciaire de la condamnée. Avant le rendu du délibéré de jeudi, elle avait fait savoir à ses avocates qu'elle ne souhaitait pas faire de nouveau recours pour obtenir une remise en liberté avant la fin naturelle de sa peine. Avec le jeu des réductions de peines automatiques, elle pourrait désormais sortir de prison en juillet 2018.
C'est depuis sa cellule du centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne, que Jacqueline Sauvage a appris la décision de la cour d'appel. Qualifiée d'"anxieuse" et "patiente" par ses avocates, elle avait décidé de ne pas se rendre à la lecture du délibéré rendu ce jeudi. (…)
A l'époque, la justice avait reproché à Jacqueline Sauvage d'avoir formulé un projet de vie pour sa sortie conditionnelle à proximité de là où son mari avait été tué. Le tribunal estimait alors que cette situation pourrait la maintenir dans une position victimaire. Le 27 octobre dernier, elle avait présenté un nouveau projet à la cour d'appel de Paris dans lequel elle indiquait qu'elle serait hébergée par une autre de ses filles dans le sud de la France.
Justine Chevalier avec Cécile Danré