Après deux ans d'occupation par l'Etat islamique, Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak, a été libérée par les forces gouvernementales. L'écrivain Sylvain Tesson a assisté à la première messe dans une cathédrale détruite par les djihadistes.
L'année dernière, aux Pâques de 2015, Mgr Gollnisch, président de l'Œuvre d'Orient, célébrait une messe nocturne dans un des camps de réfugiés d'Erbil, capitale du Kurdistan irakien.
Il avait béni un soldat catholique syriaque qui montait le lendemain vers le front. Puis, devant les fidèles assyriens ou chaldéens que les troupes de l'Etat islamique avaient chassés de leurs villages, le prélat avait lancé: «L'année prochaine, nous célébrerons la messe à Qaraqosh!»
Nous étions quelques-uns à assister à l'office ce soir-là, dans le vent tiède et la lumière des projecteurs de fortune.
Il y avait le philosophe Pascal Bruckner, Frédéric Tissot, ancien consul de France au Kurdistan, Hugues Dewavrin, de La Guilde européenne du raid, venus inaugurer Radio al-Salam.