L’«opposition modérée», c’est ce terme qu’on a pris l’habitude de lire dans les médias mainstream couvrant la situation à Alep-Est occupée par des groupes armés. Mais le terme «modération» peut-il s’appliquer aux gens qui ont commis les atrocités dont témoignent les interlocuteurs de Sputnik?
Malgré le malheur que leur a apporté le terrorisme, les habitants d'Alep n'ont jamais perdu l'espoir qu'un jour un point final soit mis aux horreurs qu'ils vivaient au quotidien. Dans un entretien à Sputnik, les habitants d'Alep dressent le tableau de leur vie sous le joug des extrémistes. « Par le passé, nous menions une vie sûre et libre, et puis les terroristes sont arrivés. Ils faisaient irruption dans nos maisons et exigeaient que nos hommes coopèrent avec eux. Ils torturaient et tuaient ceux qui refusaient. Les exécutions étaient publiques, sur la place centrale de notre quartier. On était pris par la terreur », relate Bouchra as-Said Taha.
Cette jeune femme de 35 ans vit dans le quartier d'As-Soukari, qui est tombé entre les mains des terroristes dès le début de l'occupation. Sa maison a été détruite, les meubles brûlés et elle jetée à la rue.
Après toutes ces horreurs, cette femme considère que la libération de la ville a offert aux habitants une chance de retrouver une vie normale et surtout foi en l'avenir. Elle dit l'avoir espéré pendant cinq ans, le temps qu'a duré l'occupation.
« Ils ont détruit notre maison qui est devenue inhabitable. Pas d'eau, ni d'électricité, ni d'ailleurs de téléphones pour pouvoir contacter les proches. Et les prix ? Ils ont pris le monopole du pain et nous en vendaient à des prix exorbitants », se souvient-elle.
Les atrocités étaient monnaie courante. « Les terroristes ont introduit des châtiments pour les hommes soupçonnés de lien avec les troupes gouvernementales ou opposés à leurs actions. Il était impossible de les dissuader, ils tuaient, crucifiaient des personnes, trainaient dans les rues de la ville des gens dénudés », raconte la femme.
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