Ce fut un terrible réquisitoire ! Sur RTL, Eric Zemmour a mis la gauche face à sa terrible responsabilité devant la faillite de l’école ! Il démontre que cette catastrophe n’est pas arrivée par le hasard des circonstances mais est bien le résultat d’une stratégie destructrice portée par le gauchisme des années 60-70. Sa conclusion résume parfaitement 40 ans de règne sans partage de l’idéologie égalitariste à l’école :
« Dans les années 70, les gauchistes promettaient de détruire la culture bourgeoise et les idéologues du pédagogisme juraient d’en finir avec une méritocratie républicaine qu’ils jugeaient injuste et inégalitaire ! »
Cette chronique d’Eric Zemmour a été inspirée par la publication des résultats d’une évaluation du niveau des élèves européens en mathématiques dont voici le tableau de synthèse :
(...) Voici donc la chronique d’Eric Zemmour :
Yves Calvi : une étude montre la chute des élèves français en mathématiques que ce soit dans le primaire ou en terminale. Elle vient quelques semaines après une autre étude qui constatait l’effondrement des élèves en orthographe. Alors, les élèves français sont-ils mauvais en tout, Eric ?
Eric Zemmour : Le niveau monte ! Souvenez-vous, c’était il n’y a pas si longtemps ! Quelques années à peine ! Les journaux de gauche répandaient la bonne parole. Les spécialistes des sciences de l’éducation plastronnaient ! Les profs se taisaient…
L’Education nationale multipliait les diplômes comme Jésus multipliait les pains ! C’était le miracle de la démocratisation de l’école ! Le niveau monte ! celui qui osait émettre la moindre réserve était aussitôt traité de mauvais coucheur, d’élitiste, de réactionnaire, d’ennemi du progrès !
Le niveau monte ! Plus personne n’ose désormais proférer une telle énormité. Même la presse de gauche doit avouer la triste réalité. Les comparaisons internationales ont fait tomber les masques, ont détruit les pieux mensonges !
Le niveau ne monte pas, il baisse ! Il ne baisse pas, il s’effondre ! Pas seulement en orthographe, mais aussi en français ! Pas seulement en français mais aussi en math ! Une à une, les digues de l’excellence française sont tombées. Il ne reste que des ruines !
L’orthographe, selon ses contempteurs, était la science des ânes ! Ah ! Il n’y a plus d’ânes dans les écoles françaises ! Et les fautes d’orthographes se ramassent à la pelle comme les feuilles d’automne. La rédaction, l’exercice d’invention, devait être valorisée ! Les élèves ne savent plus disserter puisqu’on ne leur apprend plus à raisonner !
L’enfant a été mis au coeur du système. Il devait façonner lui-même son savoir ! Il façonne très bien, lui-même, son ignorance ! Les méthodes traditionnelles d’acquisition des savoirs, le par choeur, la leçon magistrale, l’autorité du maître, ont été ringardisés. Les pays asiatiques, qui les ont conservés, ont désormais les meilleurs élèves du monde !
Yves Calvi : Alors, Eric, nous avons longtemps cru que les mathématiques échappaient au désastre…
Eric Zemmour : Oui, la France avait une des plus brillantes écoles de mathématiques du monde. On collectionnait les médailles Field, l’équivalent du prix Nobel pour les maths ! Nos grands esprits de la rue de grenelle ne pouvaient tolérer un pareil élitisme ! En 1995, ils ont supprimé la section C pour la remplacer par une section S, plus inclusive ! En clair : moins exigeante ! Le résultat est admirable ! Les 15 % d’élèves qui atteignaient un niveau avancé en 1995 ont fondu à… 1 %. Les 64 % des élèves français qui atteignaient un niveau élevé, ne sont plus que 11 % !
Les meilleurs lycées parisiens font travailler leurs élèves avec les anciens programmes ! Les autres ne sont plus ce qu’est une démonstration mathématique, mais sont incollables sur l’égalité homme-femme, l’antiracisme et le développement durable ! La propagande citoyenne bat son plein ! Mais nos bons maîtres sont formels : la diversité est une chance pour la France ! Et pour l’école !
Sauf que les résultats dans les écoles de banlieue sont encore pires que partout ailleurs ! L’école française s’est écroulée dans ces quartiers sous le poids d’une immigration massive venue du sud, parlant souvent mal le français et souvent de niveau socio-culturel très faible et dont le flux ne s’est jamais tari.