Les enfants immigrés en Suisse devraient suivre des cours dans leur langue maternelle au lieu d'apprendre deux langues étrangères à l'école. C'est ce qu'avance un spécialiste du syndicat des enseignants alémaniques (LCH).
Les capacités en lecture dépendent de la première langue, dite maternelle, explique Jürg Brühlmann à l'ats, revenant sur un article de la NZZ am Sonntag. Si des problèmes surgissent déjà dans l'apprentissage de celle-ci, l'apprentissage d'une langue supplémentaire sera d'autant plus difficile.
Si les enfants immigrés ne devaient pas apprendre une 2e langue étrangère à l'école, ils pourraient libérer davantage de capacités pour l'apprentissage de l'allemand, poursuit Jürg Brühlmann.
L'albanais plutôt que le français ou l'anglais
Le spécialiste plaide pour que la langue d'origine soit davantage valorisée. Les compétences dans celle-ci doivent être reconnues et mentionnées dans le bulletin scolaire. Ainsi, on y trouverait par exemple - en Suisse alémanique - l'albanais à côté de l'allemand et des deux langues étrangères que sont l'anglais ou le français.
Jürg Brühlmann estime que l'albanais justement peut être d'une grande utilité plus tard pour des métiers comme ceux du personnel soignant ou de la vente.