François Hollande, qui a annoncé avant la trêve de Noël ne pas se représenter à sa propre succession, était en ce début de semaine en Irak afin de saluer les forces armées françaises qui s’y trouvent et pour y rencontrer les principales autorités irakiennes et kurdes impliquées dans la bataille de Mossoul contre l’Etat islamique.
Pour le chef de l’Etat, qui ne mentionne pas l’islamisme, « agir contre le terrorisme en Irak, c’est aussi prévenir des actes terroristes sur notre sol ». En tout cas pas sur le sol irakien visiblement puisqu’une dizaine d’attentats ont frappé ce jour-là la population de Bagdad, faisant plus de 100 morts.
Un voyage qui suscite des moqueries…
Sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes ont tourné en dérision la manière dont l’Elysée a mis en scène la visite de François Hollande avec force photographes et images martiales sur la ligne de front, à l’instar d’un Bernard Henri Lévy lorsqu’il se déplace à l’étranger. Certains commentateurs ont quant à eux relevé l’hypocrisie de François Hollande qui affirme combattre le terrorisme en Irak tout en soutenant la rébellion islamisée en Syrie.
… et des critiques virulentes dans l’opposition
En effet Benoît Apparu, porte-parole du candidat François Filon, a vivement critiqué le futur ex-président dont les voyages ne doivent pas masquer les échecs de sa diplomatie. Selon lui, l’action de François Hollande a abouti à l’éviction de la France du dossier syrien du fait de son refus de discuter avec Vladimir Poutine et Bashar Al-Assad. On ne relèvera pas que le gouvernement Fillon à son époque réclamait le départ du président syrien et avait fermé l’ambassade de France à Damas. Certains ont la mémoire courte…
Toujours est-il que le déplacement en Irak de notre chef de l’Etat a surtout servi à cacher le récent revers de la France en Syrie la semaine dernière : un accord de cessez-le-feu a été signé entre Assad et des factions rebelles sous l’égide de la Russie, de la Turquie et de l’Iran. Ni les Etats-Unis, ni la France pourtant présents depuis de longs mois en Syrie n’étaient présents dans le processus de négociations !