La cause de l’emballement médiatique ? 7 pays dont les ressortissants sont interdits – pour 90 jours seulement – d’entrer sur le territoire américain. Syrie, Irak, Yémen, Libye, Somalie, Soudan ou Iran, tous classés « à risque » par l’administration américaine, qui toutefois étudie les demandes d’exemption de ce décret au cas par cas, pour ne pas virer dans l’injustice.
Rappelons par ailleurs que dans six de ces sept pays, les résidents acceptent que leurs autorités interdisent l’accès, toute l’année, aux ressortissants israéliens. Ils sont donc parfaitement habitués à ne pas accepter tout le monde sur leur territoire. Ils représentent par ailleurs 192 millions d’individus dans le monde (sur 7 milliards d’individus), soit 2,8% de la population mondiale – dont 180 millions de musulmans (car l’accès est aussi refusé de manière générale aux minorités de ces pays et pas exclusivement aux musulmans)
Les réfugiés syriens sont eux interdits d’entrée, jusqu’à nouvel ordre (et non pas « définitivement » comme l’écrivent certains médias). Le texte gèle parallèlement le processus d’admission des réfugiés du monde entier pendant cent vingt jours. Un processus dont on a pu mesurer les conséquences – en terme de flux migratoires incontrôlés – en Europe, en 2015 et 2016, avec toutes les conséquences immédiates et à venir pour les populations autochtones.
Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Azerbaïdjan, Bahrein, Bangladesh, Bosnie, Brunei, Burkina Faso, Comores, Djibouti, Emirats Arabes Unis, Egypte, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Indonésie, Jordanie, Kazakhstan, Kirgihistan, Kosovo, Koweit, Liban, Malaisie, Maldives, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Oman, Ouzbékistan, Pakistan, Palestine, Qatar, Sénégal, Sierra-Leone, Tadjikistan, Tchad, Tunisie, Turkménistan, Turquie.
Au total, les ressortissants d’une quarantaine de pays musulmans et au total une très large majorité des musulmans dans le monde peuvent donc rentrer sur le sol américain, et y faire une demande de visas.
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